Plan pauvreté: les associations déjà sceptiques avant les annonces du gouvernement

Après plusieurs reports, c'est ce lundi que sera présenté le nouveau plan de lutte contre la pauvreté. Intitulé Pacte des solidarités, il sera présenté par Elisabeth Borne à Matignon à 16 heures face aux acteurs du monde associatif. Mais déjà ces associations de lutte contre la pauvreté sont très sceptiques.
“Ce sera difficile pour les associations de dire du bien de ce pacte”. Voilà ce que confie un représentant des associations qui luttent contre la pauvreté. Principale déception, le gouvernement semble fermer la porte à une réindexation anticipée des minima sociaux. Une mesure d'urgence pourtant réclamée par le secteur.
Des associations qui regrettent la philosophie de l'exécutif qui est de miser sur la baisse du chômage, plutôt que de maintenir les plus pauvres dans le quoi qu'il en coûte. Alors même si des crédits aux associations devraient être annoncés. L'essentiel des mesures qui pourraient figurer dans ce pacte sont connues: le pass colo pour les enfants de CM2, la création de 200.000 places de crèches ou encore le nouveau plan logement pour les sans-abris.
"Relever les minimas sociaux"
“On espère que ce pacte sera à la hauteur des attentes, explique Noam Leandri, le président du collectif Alerte. Après, c’est au gouvernement de savoir s’il est capable d’y répondre ou pas. Ce qu’on a demandé pour répondre à la situation d’urgence et au décrochage des revenus par rapport à l’inflation, c’est que les minimas sociaux soient relevés au niveau de l’inflation parce qu’aujourd’hui ce n’est pas le cas. On veut aussi que sur le plein-emploi, il y ait des mesures d’accompagnement pour lever les freins à l’emploi. Et puis il y a un enjeu très important aujourd’hui autour de la régularisation des étrangers sur le territoire français pour qu’ils puissent travailler, parce qu’actuellement, ça les empêche de pouvoir et travailler et se loger. Et donc ça pourrait aussi permettre de réduire la pauvreté."
Enfin, le pacte prévoit d'accompagner les plus précaires dans la transition écologique.