RMC

Premier anniversaire des "gilets jaunes": des rassemblements pacifiques malgré une baisse de la mobilisation

Dans la ville rose, les manifestations se sont déroulées dans le calme. Mais les "gilets jaunes" ont eux-mêmes remarqué qu'ils n'étaient pas aussi nombreux que l'année dernière à la même époque.

Si à Paris la journée d’anniversaire a rapidement tourné en scènes de violences, en région, la mobilisation des "gilets jaunes" a été à certains endroits plus pacifique. 

À Toulouse, devenu bastion du mouvement au fil des semaines, des appels à bloquer neuf ronds-points ont circulé sur les réseaux sociaux ces derniers jours. Plusieurs dizaines de "gilets jaunes" ont répondu à l'appel. Un retour aux sources, un an après la naissance du mouvement.

Même scène, même lieu et même discours pour Julie, mère de famille de 31 ans et "gilet jaune" de la première heure. Pour elle, le temps a passé, mais pas les revendications.

"Ça fait un an qu’on est ici. On a passé tout l’été ici, on a passé des jours et des nuits ici. Il n’y a pas eu d’évolution", affirme-t-elle.

Un peu plus loin, Richard et Marc, qui ne connaissaient pas il y a un an, se retrouvent avec plaisir même si pour eux cette date anniversaire a un léger goût amer. "Il y a du monde, mais pas tant que ça. J’aurais aimé qu’il y ait plus de monde. Je suis un peu déçu", lance l’un d'eux. "L’année dernière à la même époque, on était environ 500. Jusqu’à l’autre rond-point, c’était une rivière jaune", ajoute son compère. 

Une convergence des luttes le 5 décembre ?

Des "gilets jaunes" pas aussi nombreux qu’au début du mouvement, mais pour Véronique, l’espoir est permis grâce à la convergence des luttes lors de la manifestation contre la réforme des retraites du 5 décembre prochain.

"Il faut être tous ensemble dans la rue et pas un jour, les hôpitaux, un jour, les assistantes maternelles, un jour, les CGT. Il faut y aller tous ensemble", appuie-t-elle.

Un mouvement qui reste soutenu par la population. Selon un sondage Elabe pour BFMTV, 55% de Français sont favorables aux gilets jaunes.

Estelle Henry avec Guillaume Descours