Régionales: en Bretagne, la flambée du marché de l'immobilier embrase la campagne
Tous les matins cette semaine, on vous emmène dans une région de France pour évoquer les différents enjeux de ce scrutin. A quoi servent les conseils régionaux ? Quels bilans et quels programmes ?
La thématique phare de la campagne dans la région Bretagne est la flambée de l’immobilier. Les prix avaient déjà commencé à grimper depuis l’arrivée du TGV, mais la crise sanitaire a provoqué l’arrivée de Franciliens dans la région et de citadins bretons sur les petites villes du littoral.
Résultat, le marché est saturé, les prix s’envolent : +10% dans l’ancien en un an, et dans les zones les plus tendues, les locaux ont désormais du mal à se loger.
Face à ce constat, plusieurs candidats proposent d’instaurer un statut de résident qui permettrait aux locaux d’être prioritaires pour accéder à la propriété.
"Il y a un an et demi c'était beaucoup plus simple"
Cela fait plus d’un an que Pierre cherche à acheter plus grand à Lorient. Mais même avec un budget de 400.000 euros, impossible de trouver la maison de ses rêves.
"Je suis originaire d'ici donc du coup je n'ai pas envie de m'excentrer. On est plus prêts à faire des concessions sur la taille et la qualité du bien que sur l'emplacement"
Les clients dépourvus comme Pierre s’accumulent dans l’agence immobilière où travaille Antoine Casabianca.
"Ce qui est frustrant c'est de ne pas réussir à leur trouver ça au prix qu'ils souhaitent alors qu'il y a un an et demi c'était possible."
Pour les écologistes, il faut mettre un seuil maximal de résidences secondaires: "En hiver il y a des villes fantôme"
La candidate écologiste Claire Desmares-Poirrier propose donc d’instaurer un statut de résident pour donner la priorité aux locaux dans les zones tendues.
"On a vraiment des villes qui en hiver sont des villes fantôme. Accueillir des résidences secondaires, c'est important pour la vie d'un village. Mais pouvoir mettre un seuil, pouvoir limiter, pouvoir encadrer ça, c'est aussi un outil nécessaire pour la vie d'une commune."
"Dangereux de faire un tri dans les Bretons", selon le président socialiste sortant
Cette idée enflamme la campagne, au risque d’exacerber les tensions entre locaux et nouveaux arrivants, selon le président sortant de la région, le socialiste Loïg Chesnais-Girard.
"Je trouve ça dangereux de faire un tri dans les Bretons. De faire un tri entre ceux qui habitent là et ceux qui arrivent. Faire une salle d'attente, ce n'est pas l'esprit breton. Ce n'est pas possible d'installer cela dans l'esprit, même sous forme d'une expérimentation."
Il faut rénover et construire davantage de logements selon les Républicains
Face à la flambée immobilière, le candidat socialiste préfère que la région aide les maires à préempter des terrains, alors que pour la candidate Les Républicains, Isabelle Le Callenec, la solution passe par plus de rénovations et plus de constructions.
"On a des logements vides en Bretagne, comme partout ailleurs. Et ça, je souhaite que ce soit terminé. C'est le rôle de la région d'être à côté des élus locaux pour construire et rénover. Les prix, c'est une question de marché tout simplement"
L’idée de favoriser les locaux sur le marché immobilier a déjà été tentée par les élus corses mais elle n’a jamais vu le jour car elle nécessiterait de modifier la constitution.
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Episode 2: en Bretagne, la flambée du marché de l'immobilier embrase la campagne
Episode 3: dans les Hauts-de-France, la question de l'emploi et du chômage au coeur des débats
Episode 4: les langues régionales se glissent dans les débats de la campagne en Occitanie
Episode 5: vendredi