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Retraites: à Rennes, l'échec entre Elisabeth Borne et les syndicats "rebooste" les opposants

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Les opposants à la réforme des retraites vont une nouvelle fois descendre dans la rue ce jeudi. Jusqu'à 800.000 personnes sont attendues en France dans les cortèges. A Rennes, les habitants restent mobilisés et déterminés.

Nouvelle journée de mobilisation contre la réforme des retraites. Les cortèges devraient être encore nombreux ce jeudi, alors que l’intersyndicale a appelé à une mobilisation massive mercredi après un échec des négociations avec la Première ministre Élisabeth Borne.

À Rennes, les opposants à la réforme des retraites semblent plus déterminés que jamais à se faire entendre. Cette 11e journée de mobilisation sera la première pour ce Rennais. “Là, c’est possible pour moi de sacrifier une journée de travail pour aller manifester”, indique-t-il.

Sa colère est intacte. “Ce n’est pas que la question des retraites, c’est juste que comme tout le monde, j’en ai ras le c... Ça fait déjà des mois que ça dure, mais ça ne bouge pas”, regrette-t-il.

Même si l’espoir de faire bouger les lignes le quitte peu à peu, par principe, Etienne descendra une troisième fois dans la rue.

“C’est important de montrer qu’il y a une scission qui s’est créée entre le pouvoir et une partie (de la population) qui est contre, mais qui n’est pas entendue pour autant”, appuie-t-il. Un constat valable une fois de plus mercredi avec le rendez-vous manqué entre les syndicats et Élisabeth Borne. “Ça renforce un peu cette volonté de contester, mais c’est aussi épuisant de voir que rien n’est pris en compte”, assure-t-il.

"Je ne suis pas du tout découragée"

Malgré cette inflexibilité, pas de signe de fatigue chez Catherine. Cette enseignante, militante à la CGT, tracte sans relâche pour convaincre les Rennais de la rejoindre dans la rue.

“Je ne suis pas surprise de cet échec des négociations. Ça me rebooste encore plus. Je ne suis pas du tout découragée, je suis prête à travailler encore pour le retrait de cette réforme”, insiste-t-elle.

Faute d’être entendus par le gouvernement, de nombreux opposants à la réforme espèrent désormais que la décision du Conseil constitutionnel viendra leur donner raison.

Caroline Philippe avec Guillaume Descours