RMC
Société

Retraites: baisse de la mobilisation avant la date capitale du 7 mars

placeholder video
Moins de monde dans les rues et dans les cortèges ce jeudi en France, pour la cinquième journée de mobilisation contre la réforme des retraites. Beaucoup ont déjà en tête la journée du 7 mars qui doit marquer un tournant dans la mobilisation avec la possibilité de grèves reconductibles.

La cinquième journée de mobilisation contre la réforme des retraites a mobilisé moins de monde ce jeudi. 1,3 million de manifestants en France selon les syndicats, 440.000 selon le ministère de l'Intérieur, le chiffre le plus faible depuis le début de la mobilisation. Une étape intermédiaire en préparation de la grève générale du 7 mars.

A Albi, épicentre de la contestation, avec la présence des grands leaders syndicaux, ils étaient près de 50.000 selon les syndicats, 10.000 selon la police. Mais tous les regards sont déjà tournés vers le 7 mars prochain.

Tous savent que le rendez-vous du 7 mars sera décisif. Alors, Pauline Salingue, de la CGT Hospitaliers, et ses troupes s’organisent déjà. “Avec quelle boite, avec quel lycée, avec quel collectif de quartier on s’organise pour bloquer quoi? Et le 8 mars, qu’est-ce qu’on fait? Et le 9 mars, qu’est-ce qu’on fait pour continuer”, s’interroge déjà cette syndicaliste.

Une majorité favorable à des grèves reconductibles

Kamel, gardien de cimetière à Gaillac, est prêt à bloquer des lieux stratégiques.

“Si on me demande de bloquer, je bloquerai que ce soit des centres commerciaux, des entrées de ville, pour empêcher les gens d’aller travailler. Certes, ça va impacter beaucoup de monde, mais c’est la seule solution pour obtenir quelque chose dans ce bas monde”, appuie-t-il.

La grève a un prix, surtout si elle dure. Pourtant, Philippe, traminot toulousain, est déterminé. “S’il faut faire deux jours, trois jours, une semaine, on le fera. Je suis prêt à perdre de l’argent comme beaucoup. On est tous motivé et on va se battre jusqu’au bout”, insiste-t-il.

Jeudi, dans le cortège, beaucoup étaient favorables à des grèves reconductibles.

Jean-Wilfrid Forquès avec Guillaume Descours