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Retraites: la mairie de Paris redéploie des banderoles de soutien au mouvement, avec un clin d'oeil

Anne Hidalgo, maire de Paris (photo d'illustration).

Anne Hidalgo, maire de Paris (photo d'illustration). - THOMAS COEX / AFP

Après avoir été interdite d'afficher des banderoles explicites sur l'Hôtel de ville en soutien au mouvement contre la réforme des retraites, la mairie de Paris a décidé de changer de stratégie. Deux nouvelles banderoles ont fait leur apparition sur l'édifice, avec une émoticône faisant un clin d'oeil, mais sans texte.

Deux nouvelles banderoles avec... une émoticône faisant le clin d'oeil: la mairie de Paris dirigée par la socialiste Anne Hidalgo a trouvé une façon implicite de soutenir le mouvement contre la réforme des retraites, après une décision de justice exigeant le retrait de précédentes banderoles explicites.

Lundi midi, Parisiens et touristes arpentant le parvis de l'Hôtel de Ville se sont peut-être interrogés sur le sens des deux grandes banderoles déployées verticalement sur la façade du bâtiment, avec pour unique élément le célèbre smiley clin d'oeil sur un fond bleu.

Un soutien à la fois implicite et assumé aux opposants à la réforme des retraites, à la veille d'une 14e journée de mobilisation et trois jours avant l'examen de la proposition du groupe de députés Liot de revenir à un âge légal de départ à 62 ans.

"Je soutiens le mouvement social et je l'affirme"

"C'est de la politique faite avec de l'humour, mais tout le monde comprend le message: je suis maire de Paris, et en tant que maire de Paris, je porte un message social et écologique. Je soutiens le mouvement social et je l'affirme", a expliqué Anne Hidalgo dans une réaction transmise à l'AFP.

"C'est un message fraternel et bienveillant à un moment où le mouvement social est dans la rue pour revendiquer pacifiquement le retrait de cette réforme antisociale, brutale et injuste", a ajouté la maire PS, opposée au gouvernement.

Début mai, le tribunal administratif avait ordonné à la mairie de retirer définitivement de la façade de l'Hôtel de ville des banderoles la présentant comme "mairie solidaire avec le mouvement social", en raison d'un "sérieux doute" sur leur légalité.

L'opposition de droite avait assigné la Ville

"Le principe de neutralité des services publics s'oppose à ce que soient apposés sur les édifices publics des signes symbolisant la revendication d'opinions politiques, religieuses ou philosophiques", avait rappelé le juge des référés, donnant ainsi raison à l'opposition de droite qui avait assigné la Ville pour obtenir leur retrait.

"L'Hôtel de Ville doit rester la maison de tous les Parisiens, dans une vraie neutralité, il n'appartient pas à Anne Hidalgo", avait fait valoir le conseiller LR Aurélien Véron. 

L'entourage d'Anne Hidalgo n'a pas voulu communiquer le coût des nouvelles banderoles.

AB avec AFP