Rues désertes, travaux, souvenirs: un an après les JO, que reste-t-il du village olympique?

Notre série d’été continue. Un an après, RMC a décidé de revivre avec vous les JO de Paris 2024. Ce jeudi 22 août, direction le village olympique, en compagnie de trois bénévoles, qui y ont vécu des moments inoubliables.

Comme un pèlerinage. Julien, Stefan et Luka reviennent pour la première fois dans les rues de Saint-Denis, où se trouvait le village olympique. Ces trois bénévoles ont passé leurs Jeux olympiques 2024 dans ce lieu secret qui accueille les sportifs du monde entier.

"Tous les bâtiments étaient décorés", se remémore Stefan. "Il y avait des couleurs partout", renchérit Julien, qui pointe fièrement du doigt la direction de "l'artère principale". Cette dernière était toujours "remplie". Construit spécialement pour accueillir les athlètes, le village olympique a vu passer plus de 10.000 sportifs.

Que devient le village olympique ?

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En passant devant le bâtiment de la délégation américaine, Julien nage en plein bonheur: "Ça me fait quelque chose, ça me replonge dans cette belle atmosphère que je vivais à l'époque. C'est incroyable."

Un changement d'ambiance

Malheureusement, le village olympique a laissé place à des rues désormais désertes ou barrées par des travaux. Des chantiers sont en cours pour transformer les chambres des athlètes en logements. "Il n'y a personne, c'est vide. Il n'y a plus les couleurs. Il n'y a plus rien", observe Stefan avec nostalgie.

Les trois hommes croisent Farès qui travaille dans le quartier. Pour lui, ça n'a pas du tout la même saveur: "Je n'ai pas l'impression d'être dans un lieu qui a marqué l'histoire."

"Ici, ça ne rappelle pas forcément quelque chose de festif ou des Jeux olympiques. Si on ne me l'avait pas dit, je n'aurais pas su", ajoute Farès.

Un avis que peut comprendre Luka: "Quelque part, nous volontaires, on sait ce qui s'est passé. Mais quand tu n'es pas là, tu ne peux pas savoir."

Des souvenirs plein la tête

Même si la page Paris 2024 va définitivement se tourner au début de l’année prochaine, avec l’arrivée d’habitants dans ces bâtiments, Julien ne verra jamais autre chose que le village olympique dans ces rues:

"Dans cinq ans il n'y aura plus rien, mais il y aura toujours une âme pour nous ici, parce que, pour nous, ça sera toujours un message spécial", se réjouit Julien.

Tous les trois se souviennent de moments marquants, remplis d'émotions. "On a eu des très bons moments ensemble et quand je revois des personnes, c'est vraiment un grand bonheur", dit-il en regardant avec tendresse ces anciens collègues volontaires.

Luka, lui, avait même pu cotoyer de près des sportifs olympiques: "J'étais devenu très pote avec trois nageurs canadiens. On avait fait une soirée après la cérémonie de clôture ensemble, et avec eux pour le coup, on s'envoie des messages de temps en temps." Les trois anciens bénévoles immortalisent leur passage un an après, en prenant une photo. Revenir ici est une manière, pour eux, de prolonger leur rêve, vécu pendant les Jeux.

Martin Bourdin (avec TRC)