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"Samedi matin ça va être mouvementé": malgré de rares avancées, les agriculteurs ressortent sur les routes

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Les agriculteurs maintiennent la pression avant le salon de l'agriculture qui commencera le week-end prochain à Paris. Ils ressortent les tracteurs ce lundi à Marseille. Pareil à Dunkerque et à Tarbes. Tout le week-end, il a été demandé aux préfets d'aller rencontrer les agriculteurs, pour faire le point sur les avancées dans cette crise agricole qui n'en finit plus.

La "sérénité" ne sera pas au rendez-vous du Salon de l'Agriculture qui s'ouvre samedi prochain à Paris. Le ministre de l'Agriculture Marc Fesneau l'a reconnu dimanche alors qu'il défendait les mesures d'urgence prises par le gouvernement.

Le Premier ministre Gabriel Attal a demandé en fin de semaine dernière "que les préfets se rendent au contact des agriculteurs tout le week-end". Car malgré quelques avancées, les agriculteurs s'impatientent, à cinq jours de l'ouverture du Salon International de l'Agriculture.

Les barrages à peine levés, la Préfecture de Savoie convoquait les organisations syndicales. “Le ton était relativement grave, les services de l’Etat très à l’écoute”, explique Gilles Chatelain, président de la Coordination Rurale dans le département. Il a participé à des ateliers thématiques qui ont abouti à quelques avancées de la part des services de l'Etat.

“C’est en bonne voie pour être acté. Un seul contrôle par exploitation par an, tout contrôle inclut, alors qu’on pourrait en avoir trois ou quatre. Ça, c’est de la simplification”, estime-t-il.

La visite d'Emmanuel Macron au Salon de l'Agriculture perturbée?

Dans les Deux-Sèvres, cinq ou six mesures ont été retenues. “Là, ce n’est pas du revenu qu’on ramène aux agriculteurs, c’est un peu dommage. Nos adhérents, c’est un peu le reproche qu’ils nous font”, reconnaît Thierry Bernier, secrétaire général de la FDSEA. La plupart de ses doléances se règlent au niveau national ou européen. “La préfète a récupéré la main sur certains dossiers, mais n’a pas la main sur tout. Le reste, on sait que de toute façon, ça va se régler à Paris”, estime-t-il.

L'éleveur bovin promet des actions toute la semaine pour maintenir la pression.

“Si rien n’est lâché au niveau du gouvernement d’ici vendredi soir, je pense que samedi matin ça va être mouvementé pour le président Macron. Les gens ont envie d’en découdre moi le premier”, assure-t-il.

Des revendications qu'il pourra exprimer mardi matin, car la préfète des Deux-Sèvres réunit représentants agricoles et de la Grande distribution.

Caroline Philippe avec Guillaume Descours