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À Marseille, les marins-pompiers traquent le Covid-19 dans les égouts près des Ehpad

Les marins-pompiers sillonnent les égouts de la ville pour analyser des échantillons des eaux usées d'endroits sensibles de la citée phocéenne.

Depuis le mois de septembre, la ville de Marseille et le bataillon des marins-pompiers sillonnent les égouts de la ville pour analyser des échantillons des eaux usées d'endroits sensibles de la citée phocéenne.

Équipés d’une combinaison et d’un masque à gaz, les marins-pompiers soulèvent la plaque d’égout d’un Ehpad marseillais. Ils traquent les traces du coronavirus parfois présent dans les selles bien avant les premiers symptômes de la maladie: "Les eaux usées des 100 Ehpad de Marseille sont étudiées une fois par semaine. Cela nous permet de surveiller les établissements tout au long de la crise. Quand on fait un prélèvement des eaux usées, on arrive à savoir six jours à l'avance qu'une personne est porteuse ou pas du virus même d'une façon asymptomatique. Cela permet de détecter les clusters bien avant qu'ils aient lieu", explique Alexandre lacoste, ingénieur chimiste au bataillon des marins-pompiers.

"On a très peu d'établissements qui restent positifs deux semaines de suite"

En cas d’échantillon positif, l’établissement est prévenu le soir même explique le lieutenant Thibaud, chargé du commandement opérationnel du bataillon des Marins-Pompiers: "On les prévient par téléphone et par mail en leur recommandant vivement d'engager des actions liées à ce dépistage positif. On a très peu d'établissements qui restent positifs deux semaines de suite avec nos prélèvements".

Les établissements peuvent donc tester leurs résidents et leur personnel et isoler les cas positif. La méthode permet aussi à la ville de suivre l’évolution du virus: "A l'échelle de la ville, cela nous permet d'avoir une veille épidémiologique par quartier. Si on voit le virus apparaître cela nous permet d'aller tester les écoles et mettre en place des tests dans tel ou tel quartier".

La méthode des marins-pompiers va bientôt être déployée dans d’autres villes et Ehpad de la région.

Margaïd Quioc (avec Guillaume Dussourt)