A Trouville, les restaurateurs inquiets d'un couvre-feu face à l'affluence des touristes parisiens

Vendredi dernier, le préfet du Calvados a pris quelques mesures restrictives. Rien à voir avec ce qui existe dans les agglomérations sous couvre-feu, mais la préfecture s'inquiète. Pour l'instant les mesures sont la fermeture des bars à 21h, et les restaurants ont l'autorisation d'accueillir des clients jusqu'à 22h.

Des vacances de la Toussaint pas comme les autres. Notamment pour les habitants du Calvados. Sur les très prisées stations balnéaires de Deauville et Trouville par exemple. Ils voient depuis vendredi débarquer les touristes en nombre et notamment les Parisiens, qui fuient une capitale sous couvre-feu.

C'était jour de marché dimanche sur le port de Trouville avec une foule il faut le dire assez compacte. Beaucoup de touristes, beaucoup de parisien, qui ne font pas peur à Gwenaël l'un des primeurs. 

“On est toujours content de les avoir. C’est quand même eux qui font tourner le commerce. Et puis ce n’est pas parce qu’ils sont en zone rouge qu’ils doivent être bannis de Trouville”, assure-t-il. 

Et pour trouver les vrais Trouvillais inquiet il faut s'écarter. Alain et Christian, ne sont pas vraiment serein face aux parisiens. “On sent des flux de personnes, c’est un peu anxiogène”, indique l’un d’eux. “On a l’habitude mais là en ce moment c’est un peu plus compliqué. J’évite les endroits où il y a du monde”, ajoute l’autre. 

Un niveau d'affluence élevé

Maxime est ce fameux parisien, regardé parfois de travers, mais ça ne l'a pas empêché de venir. "C’est assez égoïste de se dire qu’on peut en profiter mais quand on est privé de liberté, qu’on ne peut plus sortir, aller dans les bars, dès qu’on peut, on essaye d’en profiter”, indique-t-il. Et les principaux concerné par cet afflux de touristes, ce sont les restaurateurs. “On fait parfois des chiffres à la Toussaint qu’on ne fait même pas en pleine saison”, confie-t-il.

Effectivement niveau affluence, il n'a rien à envier à un restaurant parisien, d'où ses inquiétudes.

“On s’attend à avoir d’autres contraintes pendant les vacances. Je ne vois pas pourquoi nous on pourrait accueillir autant de personnes sans contrainte, ce n’est pas juste”, reconnaît ce restaurateur. 

Et ils sont beaucoup à craindre que le couvre feu, s'applique très bientôt sur cette côte fleurie

Thomas Chupin avec Guillaume Descours