"C'est intolérable": à La Rochelle, un médecin dénonce des campagnes de tests encombrées par certains touristes

En vacances, les touristes n’hésitent pas à pratiquer des tests loin de chez eux pour s’assurer de ne pas être atteints par le virus. Ce qui augmente le temps d’attente pour les locaux et exaspère les médecins.

Les queues pour faire des tests Covid ne cessent de s’allonger dans les centres de dépistage et les laboratoires. En particulier sur les lieux de vacances. Les touristes n’hésitent pas à pratiquer des tests loin de chez eux pour s’assurer de ne pas être atteints par le virus. Ce qui augmente le temps d’attente pour les résidents.

C’est le cas à La Rochelle en Charente-Maritime où une quarantaine de voitures font la queue pour le dépistage du Covid-19. Au milieu, l’une d’elle est immatriculée "75". Plutôt que d’aller à la plage, Benoit, sa femme et son frère, en vacances à La Rochelle, sont venus se faire dépister car un proche a été testé positif récemment.

Cette famille a pu venir sans rendez-vous : "On n’a pas vu de médecin. Sur internet on a vu qu’on pouvait venir se faire dépister sans rendez-vous, qu’il n’y avait pas d’ordonnance et que c’était remboursé par la sécurité sociale. Comme c’est facile, on s’est dit qu’on allait en profiter", assure-t-il au micro de RMC.

Priorité aux symptomatiques

Mais selon le médecin rochelais Yves Fouré, l’arrivée en masse des touristes crée une saturation de ces centres de test. Conclusion : les délais sont trop longs : "Plus on va vite mieux cela vaut. S’il faut attendre 4 jours parce qu’il y a trois jours liés aux résultats diagnostics pour des gens qui ne sont pas malades et viennent dans les centres par convenance ce n’est pas tolérable".

"Les gens qui sont malades et pour lesquels moi j’ai besoin d’un résultat valable, dans les 24 heures, et bien je ne l’aurai que dans les 48, 72 heures voir au quatrième jour comme on l’a vu dans certains endroits et à certains moments", déplore le praticien.
Pour le médecin, il faudrait que les patients déjà symptomatiques aient accès de manière prioritaire aux tests.

Mahauld Becker-Granier et Nicolas Traino (avec G.D.)