"C'est une grosse galère je vis avec zéro euro par mois": avec la crise, de nombreux autoentrepreneurs ont du mettre la clé sous la porte

- - -
Fonds de solidarité, chômage partiel, prêt garanti par l'Etat bon nombre d'entreprises françaises sont sous perfusion pour pouvoir tenir alors que l'épidémie de Covid-19 continue de sévir. Mais pour certains entrepreneurs, et notamment les toutes petites entreprises, c'est déjà trop tard. Certaines ont dû fermer définitivement à cause de la crise sanitaire. Des entrepreneurs qui n'attendent plus rien du gouvernement.
C'est le cas d'Olivier qui se présente déjà comme un ancien chef d'entreprise. Sa société de transports, créée il y a trois ans a coulé avec la crise sanitaire:
"Tout est parti en dégringolade petit à petit. À ce jour elle est fermée depuis un mois et c'est une grosse galère je vis avec zéro euro par mois. Je n'ose même pas allumer le chauffage, sinon je vais me faire allumer au niveau de l'électricité, je n'ai pas les moyens".
"On n’a rien, on a zéro"
Même sort pour l'entreprise de bijoux pour mariage d'Eva, elle aussi condamnée après 5 ans d'existence: "Cela a été un arrêt net étant donné que tous les mariages ont été stoppés ou annulés. Cela a été du 100% de moins et pas -40 ou -50".
Cette mère de deux enfants en bas âge se retrouve donc sans revenus alors qu'elle attendait plus de soutien de la part du gouvernement: "En tant que qu’autoentrepreneur, on n’a rien, on a zéro. On fait partie des petits artisans qui ont un petit statut. On se sent complétement abandonnés et on ne sait pas comment faire pour vivre".
L'entrepreneuse dénonce des aides trop ciblées pendant la crise qui n'ont pas permis de sauver tous ceux qui ont lutté pour maintenir à flot leur entreprise.