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Carte des départements "rouges" et "verts": vers un casse-tête en Ile-de-France?

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La carte de France qui détaille le niveau de circulation de la maladie par département sera dévoilée ce soir par Jerome Salomon.

Quels départements feront partie de la catégorie "verte", signe d'une moindre circulation du coronavirus et passeport pour un déconfinement plus large, à l'inverse des départements "rouge"? 

La carte qui doit être dévoilée jeudi soir par le ministère de la Santé donnera de premières indications pour adapter le déconfinement "aux réalités locales" à partir du 11 mai.

Si une grande partie des départements ruraux devraient être placée en vert, la situation des grandes métropoles risque d'être beaucoup plus complexe. Et notamment en Ile-de-France.

Le bassin parisien risque de voir rouge. Trois départements devraient être en rouge: les Hauts-de-Seine, la Seine-Saint-Denis et le Val d'Oise, départements qui connaissent une surmortalité exceptionnelle, selon la direction générale de la Santé. Paris peine, par ailleurs, à descendre sous la barre des 500 patients.

"Il y a beaucoup d'habitants qui habitent en Seine-Saint-Denis qui vont travailler dans un autre département voisin. Comment imaginer que des gens qui travaillent soit dans un département qui serait classifié dans une autre couleur que le leur où les enfants ne reprendraient pas l'école? A l'évidence, sur toute l'Ile-de-France, il faut qu'il y ait une même classification. Il y a un spécificité régionale, au moins en Ile-de-France" plaide sur RMC Stéphane Troussel, président du département de la Seine-Saint-Denis.

De son côté, le Val-d'Oise où le virus circule encore beaucoup, a vu le pic passer, mais dans les urgences des hôpitaux du département, de nouveaux contaminés arrivent encore chaque jour, comme le constate le docteur Pascal Mathé, urgentiste à Beaumont-sur-Oise.

Le département devrait donc être classé rouge: ce ne serait pas une surprise, pour le député François Pupponi, compte-tenu de la densité de population, et des conditions de vie dans le département.

"La sur-occupation des logements, la vie en famille, notre mode de vie fait que même en respectant le confinement nous avons été plus touchés que d'autres. Il faut analyser les raisons et trouver des solutions car garder les gens confinés en cohabitant comme ça, ça ne réglera pas le problème." 

Pour casser ces chaînes de contamination, le député demande donc à l'Etat des moyens: plus de tests dans son département et un isolement systématique, pourquoi pas dans les hôtels de l'aéroport de Roissy. 

Paul Barcelonne