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Chirurgie esthétique: un acte devenu banal chez les jeunes?

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D'après des chiffres publiés en 2019, les 18-34 ans ont davantage recours à la chirurgie esthétique que les plus de 50 ans: pour certains, cet acte est devenu banal.

Injections dans les lèvres, augmentation mammaire, rhinoplastie... Avoir recours à la chirurgie esthétique est-il devenu banal, notamment chez la jeune génération? Elsa Mari et Ariane Riou, deux journalistes se sont intéressées à la question et ont publié un ouvrage intitulé Génération bistouri, enquête sur les ravages de la chirurgie esthétique chez les jeunes.

Invitées sur RMC ce samedi, elles expliquent: "Le livre n’est pas contre la chirurgie esthétique si elle est réfléchie. Ce qu’on dénonce nous c’est cette banalisation, voire cette industrialisation de la chirurgie, qui fait qu’aujourd’hui certains jeunes poussent la porte du cabinet de façon anodine, comme s’ils faisaient du shopping."

D'après des chiffres publiés en 2019, les 18-34 ans ont, pour la première fois, davantage recours à la chirurgie esthétique que les plus de 50 ans. "Depuis 2019, ces chiffres ne font qu'augmenter", ajoutent-elles.

Risques de dérives

Surtout que les confinements successifs à cause du Covid ont amplifié ce phénomène. "Avant, on avait l’habitude de se voir fixement dans le miroir sauf que là, on a passé beaucoup de temps en visioconférence. D'un coup, on a vu son visage en mouvement et avec une mauvaise webcam", soulignent Elsa Mari et Ariane Rou.

De plus, avec peu de dépenses pendant les confinements, "on a mis de l'argent de côté, et notamment les jeunes". D'après les autrices, une opération d'augmentation mammaire coûte en moyenne 5.000 euros et une rhinoplastie, 4.000 euros.

Elles, souhaitent alerter sur les dérives. "Il suffit de taper 'injections lèvres' sur instagram pour trouver des personnes qui le pratiquent", ajoutent ces journalistes, et les règles d'hygiène ne sont pas toujours respectées.

AB