Coronavirus: comment sont choisis les malades qui sont transférés vers d'autres hôpitaux?

Les hôpitaux d'Île-de-France suffoquent sous le nombre de malades du Covid-19 à traiter. La région va évacuer 36 patients vers la Bretagne pour soulager ses établissements hospitaliers. Des patients qui vont être transportés par deux TGV médicalisés. C'est une première dans cette proportion pour l'Île-de-France, région la plus touchée par le coronavirus, et qui s'attend à un pic cette semaine.
Au total, 10 établissements de l'APHP ont transféré des malades selon un mode opératoire très précis. C'est par des ambulances du Samu, que ces patients ont rejoint, dans la nuit, les trains affrétés. Le professeur Philippe Montravers, anesthésiste réanimateur à l'hôpital Bichat a dû lui-même sélectionner quatre de ses patients pour ces transferts.
“Il fallait donc des patients qui puissent supporter le trajet. Qui ne soit pas en conditions instables, qui ne soit pas trop lourd. Donc nous avons choisi des patients qui avaient un poids inférieur à 80 kilos parce qu’ils sont installés sur les sièges du TGV”, explique-t-il.
Plusieurs soignants mobilisés
Quatre patients par rame. “On peut raisonnablement imaginer qu’il faille une infirmière pour un ou deux malades et probablement un médecin senior et un interne pour assurer ce type de trajet”, détaille-t-il.
L'objectif de ces transferts : donner un peu d'air aux hôpitaux franciliens, pour Jean-Paul Mira, chef du service de réanimation à l'hôpital Cochin.
“Il est important de donner un petit peu de souffle pour pouvoir ouvrir de nouveaux lits et pour pouvoir accueillir de nouveaux patients s’ils se présentent, mais ils se présentent”, indique-t-il.
Ces patients seront répartis entre les CHU de Rennes, Brest et Saint-Brieuc.