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Coronavirus: inquiétude après une fête qui a rassemblé près de 1000 personnes dans la Marne

Une fête de famille devait réunir une centaine de personnes issues de la communauté Guyanaise à Matougues. Mais au final ce sont plus de 1000 personnes qui se sont invités, faisant fi de toutes précautions sanitaires.

Les habitants de Matougues dans la Marne sont appelés à se faire dépister au plus vite. L’Agence régionale de santé s’est dite inquiète après un rassemblement de plusieurs centaines de jeunes dans la nuit de samedi à dimanche qui étaient venus faire la fête. 

D’après les organisateurs, ce rassemblement organisé par la communauté guyanaise devait initialement réunir une centaine de personnes. Problème, grâce ou plutôt à cause des réseaux sociaux, ce sont plusieurs centaines de personnes qui ont débarqué dans ce petit village paisible. En pleine épidémie de coronavirus, l’ARS et la préfecture du département se disent très préoccupées par la situation. Ils évoquent "un risque sanitaire élevé". Car les mesures barrières n'ont pas été respectées par les participants selon la gendarmerie. L'ARS a envoyé un message "à chaque participant sur les risques encourus et la conduite à tenir".

“On a été prévenu d’aucune façon. Ce qu’il s’est passé, c’est qu’en début d’après-midi, on a vu un flux incessant de voitures, ce qui n’est pas commun dans notre commune. Au début d’après-midi, on s’est un peu inquiété, j’ai appelé la gendarmerie. Ces derniers leur ont notamment indiqué qu’ils n’avaient pas le droit de se baigner dans Marne, alors qu’ils s’étaient tout proche, dans un endroit dangereux”, raconte Bruno Adnet, le maire de la commune, précisant que les fêtards sont restés tout le week-end. “C’était une rave party puissance 10”, ajoute-t-il. 

Inquiétude de reprise de l'épidémie

Il précise que si le rassemblement était festif, aucune mesure de sécurité n’a été respecté. “Pas de masques, de gants, à quatre ou cinq par voiture, c’était une folie quoi”, indique-t-il.

Suite à ce rassemblement massif, l’ARS va organiser une campagne de dépistage. 

“On est en train de préparer un dépistage qui aura lieu dans sept jours dans la commune”, explique Marie-Ange Desailly-Chanson, directrice de l'agence régionale de santé du Grand-Est. 

Si elle affirme qu’aujourd’hui dans la région Grand-Est, qui a été une des plus touchées par l’épidémie lors de la première vague, la situation va mieux, elle met en garde sur une possible reprise “à tout moment”. “C’est pour ça qu’on maintient cette vigilance. Le virus est toujours là, il circule”, rappelle Marie-Ange Desailly-Chanson. 

Guillaume Descours