Coronavirus: la crise creuse le trou de la Sécu, qui s'annonce abyssal
Les conséquences de la crise sanitaire sur les finances de l'assurance-maladie seraient pire que ce qu'on craignait. Selon Les Echos, le surcoût pourrait atteindre 9 milliards d'euros l'année prochaine. En juin, le gouvernement tablait sur 8 milliards. Ce milliard d'euros de dépense non-prévu serait lié à la revalorisation salariale des soignants, selon le quotidien.
Et pour cause: si le gouvernement a décidé d'augmenter de 90 euros par mois les personnels hospitaliers dès le mois de septembre, à l'origine cela aurait dû attendre janvier.
Cette décision vient donc alourdir l'addition en s'ajoutant à toutes les dépenses déjà engagées par la Sécurité sociale depuis le début de cette crise sans précédent: l'achat de masques et de blouses, les arrêts de travail garde d'enfants et les tests, qui sont systématiquement remboursés...
Le problème reste, qu'en parallèle de ces surcoûts, les recettes s'effondrent, notamment parce que les salariés en chômage partiel ne cotisent pas. Résultat: le déficit de l'Assurance maladie s'annonce abyssal. Pour limiter la casse, le gouvernement a décidé de taxer les mutuelles.
Selon Les Echos, il réfléchirait aussi à réduire la facture des tests en faisant la chasse aux abus et en privilégiant des diagnostics plus rapides et moins coûteux.