RMC

Coronavirus: le gouvernement limite la vente de produits à la nicotine

La vente de produits à la nicotine limitée en France

La vente de produits à la nicotine limitée en France - AFP

Un arrêté paru ce vendredi au Journal officiel prévoit de limiter la vente en pharmacie des substituts nicotiniques. Le gouvernement entend ainsi éviter de voir les Français se précipiter dessus en raison de l'annonce d'un éventuel effet protecteur de la nicotine contre le Covid-19.

L'idée de voir la nicotine avoir un effet protecteur contre le coronavirus a fait l'effet d'une bombe en France même si cela n'est pas encore avéré.

A tel point que les pouvoirs publics ont décidé ce vendredi de limiter la vente substituts nicotiniques en pharmacie et d'en suspendre la vente sur internet jusqu'au 11 mai, date de début du déconfinement.

Un mois de traitement autorisé

Cet arrêté publié vendredi au Journal officiel doit permettre d'éviter une ruée sur ces patchs, gommes à mâcher ou pastilles en pharmacie afin de garantir aux fumeurs de pouvoir recevoir leur produit. Surtout cela doit servir à réduire les risques sanitaires liées à une surconsommation ou un mésusage de la nicotine.

La vente de "spécialités contenant de la nicotine et utilisées dans le traitement de la dépendance tabagique" est désormais "limitée au nombre de boîtes nécessaire pour un traitement d’une durée de 1 mois, indique encore le texte officiel.

Gare aux effets secondaires

Des chercheurs français ont émis l'hypothèse que la nicotine pourrait avoir un effet protecteur contre l'infection par le Covid-19. Dès mardi, Jérôme Salomon a rappelé les effets secondaires d'un traitement à base de nicotine: vomissements, malaises, et addictions. Le Directeur général de la Santé a aussi appelé ses compatriotes à "absolument pas utiliser" de patchs nicotiniques s'ils ne sont pas eux-mêmes fumeurs.

Un message réitéré par Olivier Véran lors de son passage sur France Inter ce vendredi. 

"J'invite les Français à ne pas aller s'équiper, a lancé le ministre de la Santé avant de rappeler. Il y a 70.000 morts du tabac chaque année en France." 

Le membre du gouvernement a ensuite confirmé que la nicotine était "une piste intéressante". Des essais préventifs et thérapeutiques vont être entrepris avec des patchs à la nicotine à l'hôpital de La Pitié-Salpêtrière à Paris afin de vérifier son éventuel effet protecteur face au coronavirus.

JGL avec l'AFP