Coronavirus: "Tout le monde a très peur du mois de septembre" s'inquiètent les commerçants à Lourdes
La ville de Lourdes va-t-elle se relever de la crise du coronavirus ? La question est posée alors que, comme pour beaucoup d’autres villes touristiques, la première vague a déjà fait vaciller de nombreux commerces. A la veille du pèlerinage du 15 août, la ville offre un visage inédit, vidée de ses pèlerins.
"C'est le désert complet. C'est choquant et triste"
Habituellement 25.000 d’entre eux sont accueillis pour la semaine du 15 aout. Cette année, 10.000 sont attendus.
"C’est la première fois que je vois ça en 50 ans explique Manuel Ribeiro, directeur du café Royal. Habituellement, on tourne à 200 couverts alors que là on doit être à 35 ou 40 pas plus. C’est le désert complet. C’est choquant et triste", soupire-t-il.
C’est une ambiance très particulière que les quelques touristes et pèlerins présents ne parviennent pas à faire oublier. Philippe Fialho, directeur du magasin familial Palais du rosaire, est lui aussi stupéfait.
"Tout le monde a très peur du mois de septembre"
"On est à la veille du 15 août et on a l’impression d’être en début de saison, au mois d’avril. Normalement, ça devrait grouiller de monde. On devrait être 10 au lieu de 3 pour accueillir les gens et on le fait très facilement".
Il fait gris mine, comme beaucoup. Mais, pour lui, le pire est encore devant.
"En gros, on a commencé à travailler le 14 juillet. Et on va travailler jusqu’à fin août avec les vacanciers. Au-delà, j’ai peur que tout s’arrête. Quand je parle à mes confrères, c’est la question qui revient tout le temps : comment va-t-on faire quand cela va s’arrêter ? Tout le monde a très peur du mois de septembre. Et on ne sait comment on va faire cet hiver…"
Philippe Fialho espère maintenant que les mesures annoncées par le gouvernement seront rapidement mises en place pour tenir jusqu’à l’année prochaine