Couvre-feu à 18h ou à 20h: que disent les premières études sur les effets sur l'épidémie?

Ce n’est pas un immense oui, mais c’est un oui quand même…Des chercheurs de Santé Publique France se sont penchés sur les effets des premiers couvre feux, en octobre, et ont publié une étude il y a trois semaines.
Résultat, quelques jours après leur mise en place, un pic de contamination est atteint dans les métropoles concernées. Ce sont essentiellement des personnes qui se sont infectées avant les restrictions et qui ont développé des symptômes et fait des tests dans la foulée.
Mais après une dizaine de jours sous couvre-feu, la décrue est nette, et elle s’observe aussi sur l’activité hospitalière, où le nombre d’admission en soins intensif baisse clairement. A l’inverse, dans les villes non soumises au couvre-feu, les chiffres à l’hôpital stagnent sur un plateau assez élevé.
Conclusion de l’épidémiologiste Patrick Rolland, l’un des auteurs de l’étude, "les données des tests et les données hospitalières vont dans le sens d’un impact positif des couvre feux". Et plus encore, selon lui, cette mesure a également, à moyen terme, un impact sur les territoires où elle ne s’applique pas. Le chercheur appelle cela un "effet de résonnance".
En clair, une prise de conscience de la gravité de la situation partout dans le pays qui a poussé les Français à être encore plus respectueux des gestes barrière.