Covid-19: les classes ne fermeront plus systématiquement en cas d'élève positif

Si les parents d'élèves se réjouissent de cette nouvelle, c'est moins le cas des enseignants.

Le ministre de la Santé est aussi revenu hier sur la situation dans les écoles, Olivier Véran s'est voulu rassurant et a rappelé que "les enfants jeunes sont peu à risque de développer des formes graves du Covid-19".

Il a aussi évoqué un assouplissement du protocole sanitaire dans les écoles "dans les tous prochains jours". Père d'un petit garçon en CM2 à cause d'un seul cas de Covid-19, sa classe a dû fermer pendant deux semaines. Gaël trouve que cette nouvelle règle arrive un peu tard. 

“En tant que parent, on pense que c’est chose qui aurait pu s’anticiper pendant l’été”, estime-t-il. Mais il approuve l'initiative, pour lui, une seule contamination ne doit plus bloquer l'école. 

“L’enfant reste à la maison, mais l’école continue … C’est beaucoup plus logique. S’il y avait eu cette règle dès le début de l’année, on aurait fortement apprécié par ce que dans le cas présent, notre fils aurait pu continuer à aller à l’école. Si on ferme à chaque fois qu’il y a un enfant malade, il n’y a plus d’apprentissage pendant l’année”, assure-t-il.

Le changement constamment

De leurs côtés, les syndicats enseignants dénoncent des protocoles qui changent constamment. 

“Les personnels n’ont même pas le temps de mettre à jour leurs connaissances sur la conduite à adopter qu’il y a un nouveau protocole qui sort. Si nouveaux protocoles il y a, on aimerait qu’ils soient discutés avec les organisations syndicales et qu’ensuite, ils soient envoyés aux écoles pour qu'elles aient le temps de se l’approprier”, indique Elisabeth Kutas, secrétaire départemental au SNUIPP Paris.

Une règle pourtant justifiée par le haut conseil de la santé publique : les enfants "sont peu actifs dans la chaîne de transmission du virus.

Maxime Levy avec Guillaume Descours