Covid-19: où en est la situation des variants en France?

Si la situation épidémiologique générale s'améliore, les variants représentent toujours une menace sur le territoire français.

La situation épidémique s'améliore en France a assuré mercredi à la sortie du Conseil des ministres, Gabriel Attal, le porte-parole du gouvernement. Et si la situation s'améliore, vigilance est de mise alors que le repli est plus lent qu'au mois de novembre dernier. Il faut aussi rester vigilants car la part des variants sud-africain et brésilien augmente dans plusieurs régions..

Pour l'instant au niveau national, ces deux variants représentent moins de 5% des tests positifs analysés mais ce chiffre augmente depuis la mi-avril. Tous les tests ne sont pourtant pas étudiés, c'est donc une mesure assez imparfaite. Et il ne faut pas se focaliser uniquement sur ces deux variants brésilien et sud-africain, prévient le virologue Bruno Lina, membre du conseil scientifique: "Ce que l'on voit c'est une petite augmentation d'un certain nombre de virus. C'est une quinzaine de lignages différents qui représentent 5 à 10% des virus détectés".

"On peut se retrouver dans une situation compliquée"

C'est même plus de 11% en Île-de-France et 15% en Charente. Le problème de ces variants c'est qu'ils semblent échapper à l'immunité, acquise grâce à la vaccination ou à une précédente infection. Pas de panique pour autant tempère Bruno Lina: "Si l'on ne prend pas soin de baisser la circulation du virus d'une manière générale et de freiner l'apparition de ces variants, on peut se retrouver dans une situation compliquée. Continuons à appliquer les mesures barrières, on cassera les chaînes de transmission et ces virus ne seront plus un problème".

Dernier variant détecté, le variant indien, avec quelques cas en Nouvelle Aquitaine, dans les Bouches du Rhône et en Guadeloupe. En attendant, le variant dit "britannique" reste ultra majoritaire dans tous les départements de métropole, représentant entre 75 et 95% des infections. En attendant, la vaccination continue en France: le ministère de la Santé recensait mercredi soir 16.763.053 premières injections et 6.148.514 de personnes ayant reçu deux doses.

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Aurélia Manoli (avec Guillaume Dussourt)