RMC

"On était arrivé au bout de la logique": comme dans les Alpes-Maritimes, le masque plus obligatoire pour les habitants de Bourges

Couvre-feu (illustration)

Couvre-feu (illustration) - AFP

Le maire de la ville a indiqué sur RMC que cette décision a été rendu possible grâce à la baisse du taux d'incidence.

C’est une décision qui va faire beaucoup d’envieux. À partir de ce mardi, le masque n'est plus obligatoire dans les parcs, les jardins, sur le littoral, sur les plages ou encore près des cours d’eau dans les Alpes-Maritimes. Le Préfet a décidé de ne pas prolonger l’arrêté pris le 6 avril dernier, justifiant cette décision par la baisse du taux d’incidence dans le département.

>> A LIRE AUSSI - Les Alpes-Maritimes tombent le masque: il n'est plus obligatoire dans les parcs et sur les plages à partir de ce mardi

Mais les Alpes-Maritimes ne sont pas pionnières en la matière. En effet, à Bourges, le port du masque n’est plus obligatoire depuis déjà plusieurs jours. Selon le maire de la ville Yann Galut, cette restriction n’avait plus lieu d’être.

“Pour qu’une mesure comme celle-là soit acceptée par les Français, il faut qu'elle soit comprise. Et depuis des semaines, on explique partout sur toutes les chaînes que ce n’est pas à l’extérieur qu’on se contamine, mais plutôt à l’intérieur. Et puis le deuxième point c’est que Bourges est une ville bienveillante, une ville à taille humaine, où il y a de l’espace et donc il y avait de plus en plus une incompréhension de mes concitoyens qui ne voyaient pas pourquoi il fallait encore porter le masque alors qu’on disait partout qu’il n’y avait plus de contaminations et qu’on a de grands espaces. On était arrivé au bout de la logique”, détaille-t-il au micro de RMC ce mardi matin.

Il précise que cette décision s’est basée sur des éléments de terrain. “J’avais le retour de ma police municipale qui me disait qu’il y avait de plus en plus de gens qui ne portaient pas le masque. Donc c’est pour ça qu’en accord avec le préfet du Cher, nous avons décidé de suspendre cette mesure en sachant aussi que le taux d’incidence à Bourges est deux fois moins élevé qu’à Paris”, précise-t-il.

Le masque, une mesure de protection dans les années à venir?

Des décisions qui ne choquent pas l’épidémiologiste Pascal Crépey. Lui espère que le masque va surtout devenir un réflexe dans le futur pour les personnes malades.

“Lorsque le risque de rencontrer une personne porteuse du virus est faible, la nécessité de porter un masque est moins justifiée. Là où il faut faire attention, c’est qu’il est difficile d’évaluer ce risque. J'aimerais qu’on puisse recourir à une forme d’intelligence et de bon sens collectif et ne pas forcément associer le masque à une situation de crise pandémique. Que ce masque puisse devenir dans les mois et les années qui viennent une simple mesure de protection. Que dès qu’on a un doute, qu’on ne se sent pas forcément très bien, qu’on s’équipe de son masque”, espère-t-il.

La Préfecture des Alpes-Maritimes a tout de même laissé le choix aux communes de revenir sur cet allègement en fonction des circonstances locales.

Guillaume Descours