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Covid-19: quel est le niveau de circulation des variants en France?

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Une enquête "flash" a été menée pour connaître le niveau de circulation des variants du Covid-19 en France. Ils représentaient un cas sur 30 début janvier. C’est désormais un cas sur sept.

Pas de nouvelles mesures, mais des consignes de prudence. Juste avant le début des vacances scolaires, le gouvernement va renouveler jeudi ses appels à la vigilance lors de sa conférence de presse, sur fond de progression des variants plus contagieux du coronavirus.

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Alors que le variant britannique avait été mesuré à 3,3% parmi tous les cas positifs les 7 et 8 janvier, il se situait à près de 14% en France au 27 janvier, a indiqué à l'AFP le virologue Bruno Lina, chargé de cette enquête dont les résultats pourraient occuper une partie de la conférence de presse gouvernementale à 18H00. 

Plus inquiétant: les variants se transmettent de plus en plus en France: une personne contaminée sur sept l'est par un variant, contre 1 sur 30 il y a un mois. Il n'y a donc pas "d'explosion", selon les mots du professeur Bruno Lina en charge de cette étude, qui décrit une circulation linéaire et continue.

Cette enquête flash montre également que les variants ne sont pas répartis de manière homogène sur le territoire. Ils représenteraient près de 20% des contaminations en Ile-de-France, mais moitié moins en Auvergne Rhône Alpes par exemple.

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Le variant est à 90% d'origine britannique

En France, le variant est principalement d'origine britannique, à 90%. Les autres variants, sud-africains et brésiliens, circulent mais de manière extrêmement minoritaires, sachant que les résultats doivent être consolidés. Car il reste encore 20% des prélèvements à étudier. 

Malgré les inquiétudes autour de la circulation de ces variants, le professeur Lina, membre du conseil scientifique, semble plutôt optimiste. 

Avec trois, voire quatre variants en circulation, l’hypothèse d’un scénario façon grippe, avec un nouveau vaccin chaque année, n’est pas à exclure, mais il en existe aussi une deuxième:

"On est en train de se rendre compte que tous ces virus sont en train de converger vers une séquence similaire. Ça pourrait être un argument pour dire qu’en fait, il n’y aurait pas de possibilité d’une évolution permanente. À un moment donné, ce virus va se stabiliser et on n’aura plus à faire à des variants, sauf de façon très exceptionnelle", développe-t-il.

Si elle se confirmait, une hypothèse pourrait permettre d’envisager une sortie de crise pas si lointaine, selon le virologue:

"Ce virus nous a pris par surprise plusieurs fois, ça signifie qu’il faut être encore extrêmement vigilant et surtout ne pas se décourager. Mais si tout s’enclenche comme il faut, on peut espérer qu’avant la fin de l’année, dès le mois de septembre, on soit déjà dans une période d’après".
Olivier Chantereau et Cyprien Pézeril