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Covid: la Haute autorité de santé recommande la vaccination des personnes à risque à l’automne

La Haute autorité de santé recommande d'anticiper la vaccination contre le Covid pour les personnes à risque à l'automne prochain.

Une nouvelle campagne de vaccination contre le Covid à l'automne, pour les personnes à risque. C'est la recommandation de la Haute autorité de santé, publiée ce mercredi, qui préconise d'"anticiper" face à "la résurgence probable d’un variant à l’automne".

"La HAS recommande à ce stade d’anticiper l’organisation d’une campagne de rappel vaccinal pour l’automne 2022 des populations les plus à risque de formes graves de la maladie (en particulier, les personnes immunodéprimées et leur entourage, les personnes de 65 ans et plus et/ou présentant des comorbidités à risque de forme grave). Elle recommande également d’envisager la vaccination des professionnels de santé au regard notamment des futures données d’efficacité vaccinale contre les formes asymptomatiques de la maladie (question de l’efficacité contre la transmission de la maladie)", indique-t-elle.

Une vaccination à coupler avec celle contre la grippe

Pour "des raisons de mobilisation et de logistique", la Haute autorité de santé suggère de coupler cette nouvelle campagne de vaccination contre la Covid-19 à celle contre la grippe. Elle a travaillé à partir des trois scénarios décrits par l'Organisation mondiale de la Santé sur la circulation du Covid dans les prochains mois, du plus optimiste au plus pessimiste. Dans le scénario jugé le plus probable, "l'incidence et le nombre de cas graves sont découplés, ce qui conduirait à des vagues épidémiques de moins en moins graves".

Mais "des pics de transmission périodiques pourraient se produire en raison de l'augmentation de la proportion de personnes ayant une baisse d'immunité, rendant nécessaire l'administration périodique d'une dose de rappel vaccinal pour les personnes les plus à risques de forme sévère", détaille la HAS. Ces pics de transmission pourraient suivre un schéma de reprises épidémiques périodiques, ajoute-t-elle.

Cependant, vu les "nombreuses incertitudes" qui persistent sur l'évolution de l'épidémie (émergence possible de nouveaux variants, etc), la HAS n'exclut pas de devoir faire évoluer ses recommandations. "Il est donc nécessaire d'être prêts à anticiper le scénario pessimiste pour lequel une campagne de vaccination à large échelle devrait être rapidement organisée", prévient-elle. Selon les derniers chiffres des autorités sanitaires, la France a recensé quelque 32.000 cas mardi, soit une moyenne de 22.579 cas quotidiens sur sept jours. Il y a un mois, la moyenne sur sept jours était de plus de 76.000.

LP avec l'AFP