Décès d’un couvreur à Rennes: "Notre santé nous fait descendre, à un moment on arrive plus à rester sur le toit", témoigne un charpentier
La vague de canicule qui touche la France a provoqué de nombreux malaises en raison des fortes chaleurs. Dans le Haut-Rhin, l'Indre-et-Loire et l'Orne, les secours sont intervenus dans des écoles après que des enfants et des enseignants aient été victimes de déshydratation ayant entraîné des malaises notamment. Dans le Vaucluse, un cycliste est mort après un coup de chaleur.
À Rennes, c'est un couvreur qui travaillait sur le toit d'une maison qui est mort après un arrêt cardio-respiratoire, alors que les ouvriers du bâtiment, plus particulièrement ceux travaillant sur les toits sont les plus exposés aux risques en cas de fortes chaleurs.
"On essaie de faire nos tâches les plus compliquées tôt le matin"
"Forcement, il n’y a pas d’ombre parce qu’on est sur les toits", a témoigné ce samedi sur RMC Cyril, charpentier dans le Vaucluse. "Notre santé nous fait descendre, un moment on arrive plus à rester en haut on doit redescendre faire des pauses", précise-t-il assurant qu'ils doivent s'adapter en cas d'épisode de fortes chaleurs.
"On essaie de faire nos tâches les plus compliquées tôt le matin et on essaie d’adapter nos horaires. Quand on travaille chez des particuliers c’est dur de leur dire qu’on vient chez eux à 6h mais les gens se sont montrés très compréhensifs ces derniers temps", ajoute le charpentier.
3 à 4 verres d'eau par heure
Si le gouvernement communique beaucoup en cette période de fortes chaleurs rappelant au Français de s'hydrater, le docteur Christian Recchia, spécialiste santé pour RMC, appelle à boire au moins trois à quatre verres d'eau par heure.
Et pour savoir si l'on est suffisamment hydraté, rien de tel que la fréquence à laquelle on urine: "En état de canicule, il faudrait avoir envie d'uriner deux fois le matin, deux fois l'après-midi et deux fois le soir", explique le médecin précisant que dans le cas contraire, cela signifie que l'on est "déshydraté".