Déconfinement: "Nous laisser fermer, c’est favoriser les fêtes sauvages" avertit un gérant de discothèque sur RMC

Un déconfinement en 4 étapes jusqu'au 30 juin. Le président de la République détail ce vendredi matin dans un entretien à la presse quotidienne régionale le calendrier de levées des restrictions et de réouverture à venir. Commerces, restaurants, tous ont reçu certaines garanties très attendues. Mais pour les discothèques, c’est la douche froide.
Elles sont les grandes absentes de ce calendrier de déconfinement.
Fermées depuis plus d'un an, les boîtes de nuit garderont portes closes après le 30 juin et aucune date n'est pour le moment indiquée pour leur réouverture.
“On le vit très mal. J’en ai très mal dormi cette nuit. On s’oriente vers un été comme l’année dernière où on laissera les discothèques sauvages, où on laissera les gens organiser des soirées sans aucun geste barrières. On n’est pas considéré.
Nous laisser fermer, c’est favoriser les fêtes sauvages où il va y avoir de la drogue, de l’alcool à foison, de l'ingérence, des problèmes dans les rues le soir. Ils l’ont vécu l’année dernière, mais ils veulent le revivre”, dénonce Sébastien Logier, gérant d’une discothèque à Avignon.
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Il affirme que cette absence de perspective de réouverture est très pesante pour les professionnels du secteur.
“On nous avait laissé entendre qu’on allait rouvrir en même temps que les bars. Je suis très en colère et je ne me laisserai pas mourir. S’il faut aller au combat, je le ferai peu importe la forme de combat. Les aides sont insuffisantes. Qu’est-ce que je fais avec 10.000 euros par mois quand on a payé le loyer. On a toujours les charges à payer, l'Urssaf, la part patronale, on paye tout”, pointe-t-il.