Découverte de dizaine de cas de coronavirus dans les universités: faut-il s'inquiéter?
En cette période de rentrée étudiante, le coronavirus fait aussi des siennes dans les universités. Bordeaux, Rennes, Lille, Reims: de nombreuses grandes universités sont à leur tour touchées par le coronavirus.
À Rennes, 43 étudiants ont déjà été testés positifs au coronavirus. Et selon l’Agence régionale de santé, ces contaminations sont le fait de soirées entre étudiants en dehors de l’université.
Impossible de croiser un élève de deuxième ou de troisième année de médecine sur le campus décision de la direction. Tous les enseignements auront lieu à distance cette semaine pour éviter de nouvelles contaminations. 490 élèves vont aussi se faire tester. Malgré cette situation peu habituelle, Zakaria, élève en 4e année de médecine, ne jette pas la pierre à ces étudiants.
"Non ça ne me choque pas. Je me mets à leur place, ils sortent d’une année compliquée, il faut profiter de la vie un peu. Les soirées, les sorties, ça fait partie de la vie d’un étudiant surtout des étudiants en santé”, indique-t-il.
Juste à côté son copain Anes, lui, est déjà en sixième année de médecine mais il le reconnaît, le contexte ne l’empêche pas de participer à des fêtes. “Personnellement à partir du moment où je ne suis pas un cas contact ou que je ne suis pas symptomatique, je ne vois pas pourquoi je n’irais pas faire de soirée”, affirme-t-il.
Et pourtant, en soirée, il est plus difficile de maintenir les gestes barrières. “On fait moins gaffe. Le masque, on le porte au début, mais très vite, il disparaît dans les poches. Donc oui, je suis d’accord qu’en soirée, les gestes barrières ne sont pas respectés”, confesse l’étudiant.
Les étudiants en santé doivent montrer l'exemple
Mais à l’université, nombreux sont ceux qui condamnent ces soirées de début d’année, Florine, étudiante en médecine en 4ème année, par exemple n’a pas songé à participer à ces fêtes. “Moi de toute façon s’il y avait eu des fêtes, je n’y serais pas allé. De savoir qu’il y a autant de cas et que c’est sûrement parce qu’ils sont allés à des fêtes, je trouve ça bête. C’était évitable”, juge-t-elle.
Du côté de la direction, il n’est pas question de parler de sanction pour le moment, mais plutôt de tenter de mieux sensibiliser ces étudiants. Les présidents de corporations des filières concernées ont été convoqués.
“Évidemment que j’ai été consterné par ces comportements. Mais je pense que ça renvoie à des comportements globaux de tous les étudiants et je pense qu’il ne faut pas stigmatiser un étudiant plutôt qu’un autre. Et par contre moi j’attends davantage des étudiants de santé. Il doivent être les ambassadeurs de santé, ils doivent avoir cette responsabilité”, appuie David Alis, président de l'université de Rennes 1.
À la fin de la semaine, la direction décidera s’il faut maintenir ou non ces mesures d’enseignement à distance, en fonction du taux de positivité des élèves concernés par le dépistage.