Des saisonniers recrutés puis mis au chômage partiel? "Tout ce qu’on attend, c’est de pouvoir s’assumer tout seul"
Jason est saisonnier depuis cinq ans, même s'il sait déjà qu'il pourra travailler dans le même restaurant que l'année dernière dès sa réouverture, il a hâte de pouvoir reprendre pour toucher un salaire complet.
“Si on nous met en chômage partiel et qu’on ouvre dans six mois, ce n’est pas possible. Tout ce qu’on attend, c’est de pouvoir s’assumer tout seul et de retravailler justement”, assure-t-il.
Dans son hôtel-restaurant, Isabelle Chauvris a déjà recruté une vingtaine de saisonniers. Pour l'instant pas de contrat juste un accord de principe. Elle ne souhaite pas les mettre au chômage partiel.
“On le fait déjà avec tous nos cadres donc c’est pour ça qu’aujourd’hui on ne peut pas se permettre de signer des contrats à nos saisonniers sans cette visibilité. Donc ça sera vraiment en tout dernier recours”, indique-t-elle.
Un moyen de sauvegarder l'emploi
Pour le président de l'UMIH saisonnier, Thierry Grégoire, l'ouverture du chômage partiel aux saisonniers est un moyen de sauvegarder les emplois.
“Si la ministre du travail n’avait pas pris cette décision-là, nous aurions eu un risque à la réouverture d’une pénurie d’emploi de salariés qui quittent tout simplement notre secteur d’activité pour aller dans un secteur qui n’est pas à l’arrêt”, indique-t-il.
Au total, cette mesure devrait concerner 100 à 150 mille saisonniers.