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Santé

Deux personnes soupçonnées d'avoir voulu aider une nonagénaire à mourir en garde à vue à Grenoble

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Deux militants d'une association de défense du suicide assisté soupçonnés d'avoir remis des médicaments à une nonagénaire ont été placés en garde à vue à Grenoble, a indiqué le parquet jeudi.

Mercredi 15 août, deux militants d'Ultime liberté, une association de défense du suicide assisté, ont été placés en garde à vue à Grenoble. Ils sont soupçonnés d'avoir remis des médicaments à une nonagénaire pour l'aider à mettre fin à ses jours, alors que la loi n'autorise actuellement ni suicide assisté ni euthanasie.

Sur son site, l'association Ultime liberté indique militer "pour la liberté de choisir le moment, le lieu et les modalités de sa mort" et l'inscription dans la loi du suicide assisté "lorsque l'intéressé se trouve dans un état où il ne peut plus communiquer et qu'il a écrit ses directives anticipées".

L'intégrale de Charles Matin du 16 août - 5h/6h30
L'intégrale de Charles Matin du 16 août - 5h/6h30
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Deux défenseurs du suicide assisté en garde à vue

Un projet de loi sur la fin de vie, qui devrait ouvrir la possibilité strictement encadrée d'une assistance au suicide, avait commencé à être débattu par les députés au printemps, mais la dissolution a plongé le texte dans l'incertitude.

C'est son fils qui a contacté la police. En arrivant chez elle, mercredi, vers 19h30, cet homme tombe sur deux individus venus apporter des médicaments. Aux policiers, il raconte qu'ils auraient voulu tuer sa mère, âgée de 91 ans.

Ces deux personnes, un homme et une femme de 81 ans, sont membres d'Ultime Liberté, une association qui milite pour le suicide assisté et l'euthanasie volontaire. Selon le procureur de Grenoble, ils avaient remis des médicaments à cette femme, qui les a avalés avant de les régurgiter. D'après une information du Dauphiné Libéré, la nonagénaire a été examinée et a pu rester chez elle, sous la surveillance de son fils.

Interpellés, les deux militants ont été placés en garde à vue pour "exercice illégal de la profession de pharmacien" et "propagande en faveur de produits préconisés comme moyens d'aide au suicide".

Ameline Lavechin