Diabète: comment la technologie pourrait augmenter le dépistage de la maladie

Alors que la journée mondiale de lutte contre le diabète s'est déroulée le 14 novembre, cette maladie constitue l'un des plus gros enjeux de santé publique mondiaux. Au coeur du sujet, la prévention et le dépistage: on estime en effet que 40% des diabétiques ne sont même pas au courant qu’ils le sont.
Surtout pour le diabète de type 2 (90% des cas) qui est lié principalement au mode de vie : surpoids, malbouffe, manque d’activité sportive... D’où l’importance de se faire tester, encore plus quand on a des facteurs de risque (diabète dans la famille par exemple).
Parler à son téléphone
Actuellement, pour se faire dépister, il faut réaliser une prise de sang à jeun mais il peut que ce soit bientôt beaucoup plus simple. Il suffira... de parler à son téléphone ! Ce sont des chercheurs américains qui ont publié cette étude. Avec un échantillon vocal d’une dizaine de secondes, ils sont capables de détecter si une personne est diabétique avec un taux de précision de 96%.
Ils ont demandé à des patients équipés de capteurs de glycémie d’enregistrer des notes vocales plusieurs fois par jour pendant plusieurs semaines Avec 18.000 enregistrements, ils ont analysé 14 caractéristiques acoustiques. Selon eux, il existerait des variations vocales très fines entre patients sains et malades. Des changements de hauteur et d’intensité imperceptibles à l’oreille mais qui peuvent être captés par un micro, comme celui d’un smartphone par exemple.
Le diabète, qui est une maladie chronique, affecte tous les organes, cœur, reins, yeux... et entraîne visiblement aussi des modifications très fines au niveau des cordes vocales. Tout cela doit encore être validé à plus grande échelle mais cela pourrait être une avancée majeure dans la détection de la maladie puisqu’on pourrait faire des campagnes de dépistage massif simplement à partir d’une application à télécharger sur son téléphone.
Une évolution de la maladie en temps réel
Voilà pour le dépistage, mais qu'en est-il du traitement de la maladie? L’une des clés du diabète – et un élément assez contraignant - c’est qu’on doit suivre en permanence le taux de glycémie, le sucre dans le sang. Et de ce côté-là, la technologie est en train de tout bouleverser.
Déjà, il existe depuis plusieurs années des lecteurs de glycémie connectés sans piqûre, des petits capteurs placés sur la peau comme un patch et qui permettent d’analyser le taux de sucre sous la surface de la peau et de communiquer avec un smartphone, pour avoir un suivi en continu.
On peut ainsi voir en temps réel l’impact qu’ont la prise de certains aliments ou une activité sportive sur la glycémie, ce qui permet de mieux adapter son mode de vie. On peut ainsi partager les données avec son médecin et l’IA va même permettre d’évaluer les risques d’hypoglycémie dans les 30 minutes qui viennent. Révolutionnaire!
Une dent connectée pour analyser la glycémie
On peut même encore aller plus loin. Des chercheurs français travaillent par exemple sur une dent connectée avec un capteur de glycémie. Une couronne dentaire capable de mesurer la glycémie à partir de la salive, qui permettrait d’avoir un suivi en temps réel, seconde par seconde.
Google avait esquissé l’idée - avant de l’abandonner - de lentilles de contact qui pourraient analyser le taux de sucre à partir des larmes. Un autre projet très prometteur, ce sont des tatouages connectés, qui changeraient de couleur en fonction du taux de glycémie. Cela pourrait permettre aux gens qui sont en risque de devenir diabétiques d’avoir des informations de prévention le plus en amont possible, d’autant que plus la maladie est détectée tôt, plus on évite les complications.
Des compléments alimentaires pour réguler son alimentation
Pour ce qui est d'éviter d'être atteint par la maladie, la base reste une alimentation saine, équilibrée, diversifiée et faire de l’exercice physique. Mais on a aussi des choses très intéressantes qui sont en train d’arriver du côté des compléments alimentaires. La startup française Valbiotis va lancer l’an prochain dans le commerce un complément alimentaire composé à partir de cinq extraits végétaux, qui permet de faire baisser la glycémie.
Quand on parle compléments alimentaires il y a littéralement à boire et à manger, là je vous parle de quelque chose de scientifique. C’est un laboratoire médical qui a réalisé dix années de recherche et développement et plusieurs études cliniques qui montrent son efficacité.
Ce complément alimentaire sera notamment destinée aux patients dits prédiabétiques, c’est-à-dire qui ne le sont pas encore mais dont la glycémie est un peu limite et qui risquent de le devenir. Cela permettrait de réduire le risque de maladie de 40% en six mois de prise du complément alimentaire.
Des résultats comparables à certains médicaments antidiabétiques mais avec beaucoup moins d’effets secondaires, de comorbidités ou de risques cardio-vasculaires. De plus, il ne s'agirait pas d'un traitement qu’il faudrait prendre à vie et qui coûte extrêmement cher mais évidemment après en avoir discuté avec son médecin.