Éducation: beaucoup d’enseignants ont déjà signalé de grandes disparités entre les élèves
Les évaluations nationales obligatoires vont être menées par les enseignants des classes de CP, CE1, 6e et seconde à partir de ce lundi. Des évaluations qui existaient déjà les précédentes rentrées, mais le ministère a demandé pour cette année qu’elles soient réalisées plus tôt.
L’objectif est d’apporter des réponses rapides sur le niveau réel des enfants et ne pas laisser s’installer les difficultés scolaires. Car pour le moment, la grande majorité des enseignants constate une grande hétérogénéité dans le niveau des classes.
Manque de concentration, difficultés à écrire ou à lire des apprentissages de base qu'il faut réintégrer pour Aurélia enseignante d'une classe double niveau CE1/CE2 près de Lille. Le confinement a fait des dégâts.
“Le confinement dans ma classe a accentué les écarts, ça a créé plus de difficultés chez certains enfants. Souvent, ce sont ceux qui n’ont pas eu la famille pendant le confinement. Ils ont tout oubliés, ou ils ne savent plus faire. Ils n’ont pas eu de cahier dans les mains avec les parents. Les difficultés touchent l’écriture et un peu, la lecture”, détaille-t-elle.
La crainte d'un reconfinement
Alors qu'elle solution pour gommer ces écarts de niveau ? Terminé les projets pédagogiques ou on suit des aventuriers à l'autre bout du monde, il faut se reconcentrer sur l'essentiel pour Isabelle Alias, directrice d'une école maternelle dans les Pyrénées-Atlantiques.
“On va essayer de mettre l’accent sur des projets plus simples que d’habitude. Plus de lecture, d’écriture, de numération. On va rentrer assez rapidement dans le vif du sujet. Mais les enfants sont demandeurs donc ça devrait se faire assez facilement”, assure-t-elle.
Et elle l'avoue, il faudra mettre les bouchées doubles pour très vite remettre à niveau les classes avec cette menace perpétuelle : un reconfinement ou une fermeture partielle de l'école.