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Faut-il rendre obligatoire l'application StopCovid?

Le sénateur LR de l'Ain Patrick Chaize souhaite rendre obligatoire l'application StopCovid afin d'éviter une deuxième vague. Cette application a été téléchargée par 2,5 millions de français depuis son lancement en juin.

Trois mois et demi après son lancement début juin, l’application StopCovid lancée début juin patine. Moins de deux millions et demi de Français ont téléchargé l’application. Conçue pour informer ses utilisateurs s’ils ont été en contact avec une personne positive au coronavirus.

Seuls 180 contacts à risques ont été notifiés. Pour une application qui coûte entre 120.000 et 200.000 euros par moi à l'Etat. Au total, un peu plus de 96% des Français n'ont pas téléchargé l'application StopCovid, Ombline en fait partie. 

“Je n'ai pas envie de télécharger l’application pour des raisons de vie privée. Je n’ai pas envie que l'Etat puisse savoir tout ce que je fais, avec qui je suis et qu’il puisse me suivre à la trace dans mes journées”, indique-t-elle.

"Un manque de courage politique"

Véritable manque d'adhésion, seulement 2,5 millions de téléchargements. Pour y remédier Patrick Chaize, sénateur de l'Ain, souhaite rendre StopCovid obligatoire.

“Pour faire en sorte que cette application ait une efficacité, il me semblait judicieux qu’elle soit obligatoire pour qu’elle soit utilisée par le plus grand nombre. Le numérique peut nous apporter une solution dans la gestion de cette crise. Je pense qu’on a manqué de courage politique”, affirme-t-il. 

L'obligation serait synonyme d'oppression pour Julien. “Si elle devient obligatoire, je pense que j'irai manifester. Je ne compte pas la télécharger de toute manière”, assure-t-il. 

Un peu plus loin, Sylvie souligne des contraintes plus techniques à l'obligation. “On n'a pas tous un smartphone avec la capacité d’utiliser une application. Ca me semble un peu complexe”, estime-t-elle. 

La CNIL rappelle que le volontariat est un élément déterminant pour assurer la confiance dans le dispositif StopCovid.

Maxime Levy avec Guillaume Descours