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Fin de vie: la colère de Patrick contre "la droite et l'église" après le suicide assisté de sa femme

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Alors que le gouvernement veut scinder le débat sur la fin de vie en deux textes, Patrick, auditeur RMC, qui a accompagné sa femme avoir recours à un suicide assisté en Belgique, déplore l'immobilisme des politiques.

Le gouvernement veut scinder le projet de loi sur la fin de vie en deux. Il y aura désormais un texte sur les soins palliatifs, et un autre sur l'aide active à mourir, alors que le Premier ministre François Bayrou ne veut pas opposer l'un et l'autre. Les débats sur les deux textes doivent avoir lieu mi-février au plus tôt.

En attendant, les patients en souffrance se tournent vers l'étranger pour avoir accès à l'euthanasie. C'est le cas de la femme de Patrick, un retraité de 72 ans, qui l'a accompagné en Belgique pour qu'elle puisse avoir recours au suicide assisté en septembre dernier: "C'est un parcours du combattant", déplore-t-il ce mercredi sur RMC et RMC Story.

9 mois de procédures et des dizaines de milliers d'euros

"Entre les prises de contact du début et la fin, ça a mis 9 mois: psychologues, psychiatres, neurologues, consultation en visio, on a été 4 fois en Belgique où ils ont été adorables", se souvient Patrick.

"On est parti à 3 avec ma fille, on est revenu à 2 après avoir assisté à l'injection", explique-t-il alors que son épouse souffrait de la maladie à corps de Lewy, "c'est à dire Parkinson et Alzheimer en même temps".

Le 3216 RMC du 22 janvier - 8h10
Le 3216 RMC du 22 janvier - 8h10
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"La droite, l'église, ils vont mettre des bâtons dans les roues"

Permettre à sa femme de mettre fin à ses jours comme elle le souhaite a eu un coût, "entre 15.000 et 20.000 euros". "Je n'étais pas d'accord, j'étais prêt à l'aider, la laver, mais elle ne voulait pas m'imposer ça", raconte Patrick qui veut aujourd'hui une loi pour la fin de vie en France.

Mais "ils n'ont pas les couilles de ça, que ce soit la droite, les partis, l'église, ils vont mettre des bâtons dans les roues. Chacun a le droit de terminer la vie comme il l'entend. Quand il n'y a plus d'espoir il faut laisser faire", conclut-il.

G.D.