Grippe aviaire: le vide sanitaire, "solution rationnelle" ou "inutile"?
Plus aucun palmipède dans les élevages de plus d'un millier de communes du sud-ouest: un vide sanitaire débute ce lundi dans cinq départements pour tenter de juguler définitivement l'épizootie de grippe aviaire, avant une révision totale des pratiques de la filière.
Il s'agit de la deuxième mesure de ce type pour de nombreux éleveurs, qui ont dû faire face à deux épidémies successives de grippe aviaire: le virus H5N1 en 2015/2016 puis le virus H5N8 en 2016/2017, ce dernier étant beaucoup plus virulent.
> Selon Marie-Pierre Pé, porte-parole du Syfog, l'interprofession de producteurs de foie gras, c'est la bonne solution:
"Nous, on se fie à ce que disent les experts épidémiologistes. Le virus se propage quand il trouve des matières fécales, donc du fumier, du lisier, quand il trouve un support qui sont les animaux. Dès lors que l'on l'affranchit de ce support, il disparait. Donc ce vide sanitaire paraît être une solution rationnelle pour se débarrasser de ce virus".
> A l'inverse, pour Lionel Candelon, porte-parole du collectif "Canards en colère", les vides-sanitaires n'ont jamais rien réglé:
"Ça ne sert strictement à rien. Quand on regarde le vide sanitaire de 2016, en 2017, on va retrouver pas loin de 50 foyers sur les souches de l'année dernière. Donc techniquement, le vide sanitaire ne fonctionne pas. Il serait judicieux de sortir un vaccin dans les plus brefs délais parce que c'est la seule solution pour sortir de cette crise. Il faut vacciner nos animaux contre ce virus".