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Inquiétude dans les officines face au manque d'attractivité pour les études de pharmacie

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Y aura-t-il suffisamment de pharmacien dans les années à venir? Le secteur s'inquiète d'une pénurie de personnel à cause du manque d'attractivité pour les études de pharmacie. En effet, les sièges des facultés de pharmacie se vident. 300 sièges sont vacants en 2e année de pharma à la rentrée.

Le ministre de l'Enseignement supérieur Patrick Hetzel se dit préoccupé du manque d'attractivité pour les études de pharmacie. Le sujet qui fait "clairement partie des priorités" a précisé son cabinet à RMC. Il y a 300 sièges vacants en 2e année de pharmacie cette année. En trois ans, c'est 1800 en moins au total. De quoi craindre des pénuries à l'avenir.

Dernier cours de la journée pour Zayid, 18 ans. Les études de pharmacie, ce n'est pas ce qu'il visait.

"Mon plan A c'était la médecine. Ça m'intéressait beaucoup depuis que je suis petit. C'est une vocation qui me tenait vraiment à cœur", confie-t-il.

Ce manque d'attractivité Chemseddine 26 ans l'attribue à des problèmes d'orientation. "Ça serait bien de faire plus de salons, d'aller à la rencontre des étudiants au lycée pour les sensibiliser, pour leur donner envie d'aller en pharma", assure-t-il.

Le besoin d'un retour à une année commune?

Seuls 7% des étudiants en pharmacie estiment avoir été assez informés sur ces études au lycée. Des chiffres de l'Association des Étudiants en Pharmacie dont Valentin Masseron est porte-parole.

"Suite à la réforme d'entrée dans les études de santé, il y a eu une complexification du système qui perd tout le monde", explique-t-il.

Et pour cause, il y a désormais deux filières santé, contre une auparavant. L'association comme d'autres fédérations souhaite revenir dessus. "Il faut créer une année commune et unique pour qu'il n'y ait qu'une seule voie", appuie-t-il.

Cela permettrait aux étudiants de découvrir tous les métiers de la santé. Les doyens des facultés eux souhaitent voir revenir la première année de pharmacie, accessible directement après le bac.

Solène Leroux avec Guillaume Descours