IVG: le Planning familial déplore les entraves malgré son inscription dans la Constitution

Comment faciliter l'accès à l'avortement ? Le Planning familial a présenté mardi 8 janvier son nouveau plan, à quelques jours du 50e anniversaire de la loi Veil (le 17 janvier) sur la dépénalisation de l'avortement, inscrite dans la Constitution le 8 mars 2024. L'association dresse une série de recommandations pour améliorer l'accès à l'IVG alors que, selon un baromètre Ifop publié en septembre, près de neuf femmes concernées sur dix ont relevé des obstacles pour effectuer cette démarche.
Premier défi: celui de décrocher un rendez-vous médical. 25% des femmes concernées n'ont d'autres choix que de faire des kilomètres et doivent changer de département pour tenter d'avorter. Et ce après parfois plus d'une semaine d'attente, déplore Sarah Durocher, la présidente du Planning familial.
Souvent plus de 7 jours pour avoir un rendez-vous
L'association milite pour une meilleure accessibilité du parcours avec des "centres IVG dans tous les départements, avec des moyens, des infirmières, des conseillères conjugales et pas une espèce de bricolage", expose Sarah Durocher. Pour rappel, plus d'une femme sur deux ont dû attendre plus de sept jours pour avoir un rendez-vous (contre cinq recommandés par l’OMS).
Faciliter l'accès à l'IVG, donc, en le simplifiant, plaide aussi l'association, notamment avec le passage de 14 à 24 semaines de délai légal pour un avortement. Elle souhaite également une formation de tous les praticiens à ces enjeux car trop de patientes - 1 sur 3 - font savoir qu'elles ont déjà ressenti une pression de la part de personnels de santé.
Faire écouter le coeur du foetus, "un abus de pouvoir"
Entre autres "des professionnels de santé qui ne veulent pas faire d'IVG mais qui ne réorientent pas et qui peuvent faire écouter le coeur du feotus, c'est complètement un abus de pouvoir", rappelle Sonia Bisch, fondatrice de Stop aux violences obstétricales et gynécologiques.
Enfin: ultime champ de bataille : celui des moteurs de recherche et d'un meilleur référencement sur internet afin de lutter contre la désinformation sur l'IVG.