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Jauges, masque, télétravail: ce qui change ce mercredi pour les restrictions

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Premier volet de levée des restrictions sanitaires ce mercredi. Terminé le port du masque en extérieur, tout comme les jauges dans les grands évènements et le télétravail obligatoire. Pourtant, le nombre de cas quotidiens reste encore extrêmement impressionnant: plus de 416.000 pour la seule journée de mardi.

Comme promis, le gouvernement commence ce mercredi à lever des restrictions liées au Covid pour alléger un peu le quotidien des Français. Une décision qui divise alors que la situation sanitaire reste tendue. Après d'autres pays européens comme l'Angleterre et le Danemark, la France, à son tour, desserre les contraintes, en suivant un calendrier en deux étapes annoncé fin janvier.

À partir de ce mercredi, le port du masque n'est plus obligatoire en extérieur, les jauges dans les lieux recevant du public assis sont abandonnées et le télétravail n'est plus imposé, mais seulement recommandé. À la faveur du nouveau pass vaccinal, qui a remplacé fin janvier l'ancien pass sanitaire, "nous pourrons courant février lever la plupart des restrictions prises pour freiner l'épidémie", avait promis fin janvier le Premier ministre, Jean Castex.

Dans deux semaines, le 16 février, ce sont les discothèques, fermées depuis le 10 décembre, qui pourront rouvrir. Et les concerts debout seront à nouveau autorisés. La consommation au comptoir sera également possible dans les bars. Tout comme la consommation dans les stades, les cinémas et les transports. Le gouvernement n'a pas conditionné la levée de ces restrictions à l'évolution de la situation sanitaire.

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Une levée trop précoce?

Aux yeux des autorités, la menace due au variant Omicron est désormais limitée puisqu'il est moins dangereux que ses prédécesseurs, bien que nettement plus contagieux. "On constate depuis quelques jours une inversion encore fragile de la tendance, avec moins de cas déclarés chaque jour que sept jours auparavant", a souligné mardi sur France Info le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal. Un "signal très encourageant", a-t-il estimé, invitant toutefois à "rester prudent", notamment en raison du sous-variant d'Omicron, BA.2, "très contagieux" qui semble avoir retardé le pic des contaminations dans d'autres pays.

Pourtant, le timing de ces mesures d'allègement divise les Français rencontrés à Lyon et Paris. Marcher sans masque dans la rue, c'est déjà le début du bonheur pour Selma. “Franchement, je vais sortir, je vais enfin respirer enfin”, se réjouit-elle.

Mais au fil des mois, il est pour certains devenu une protection qu'il n'est pas question d'enlever. Bernard et Isabelle continueront de le porter.

"Ça rassure, en plus, j’ai une petite maladie, donc je ne veux pas prendre de risque. On n'a que 45 ans de mariage, j’espère qu’on en aura 40 de plus”, indiquent-ils.

Bientôt une levée des plans blancs?

Cette prudence, plusieurs soignants la partagent, notamment quand on leur parle de la fin des jauges dans les lieux recevant du public. Ernesto, infirmier en cardiologie, sort de sa journée de travail à l'hôpital. “En tant que soignant, je me dis que si ça reprend, on va être encore débordé. Donc je me dis que c’est un peu tôt. Mais c’est très difficile à jauger”, assure-t-il.

Avec un nombre de cas en baisse de 12% sur les 7 derniers jours, d'autres en revanche voient ces allègements, comme une première lumière au bout du tunnel.

“C’est plutôt une bonne chose de se dire qu’on va pouvoir ressortir, explique Olivier, infirmier anesthésiste. La santé, ce n’est pas que l’absence de pathologie et en l'occurrence l’absence de Covid, c’est aussi de se sentir bien. Et on va peut-être se ressentir bien et c’est une bonne chose en termes de santé publique”, appuie-t-il.

Il espère aussi que les hôpitaux lèveront bientôt leurs plans blancs, pour permettre enfin aux soignants de prendre leurs vacances normalement.

Vincent Chevalier et Alfred Aurenche avec Guillaume Descours