Journée mondiale du cœur: "L'activité physique est vraiment la drogue miracle pour éviter les infarctus"

Ce samedi, c'est la journée mondiale du cœur. Les maladies cardiovasculaires entraînent 17,5 millions de décès par an d’après l’OMS, elles sont la première cause de mortalité dans le monde.

Le stress, l'anxiété et la dépression sont responsables d'environ un infarctus sur trois. L'occasion donc, en cette journée mondiale du cœur, de rappeler comment se prémunir face au stress. De nombreuses opérations de prévention sont menées ce samedi un peu partout en France.

Car il est souvent difficile de faire face au stress et surtout de prendre conscience de son impact sur notre santé. Marion, la trentaine, est en burn-out depuis un an, complètement usée par sa vie au travail: "C’est une accumulation de petites choses au travail et à un moment, on craque".

"Faire quelque chose de mes doigts au lieu de faire quelque chose avec ma tête"

Alors pour s'en sortir, elle a décidé d'aller voir un psychologue mais pas uniquement.

"Comprendre pourquoi j’en suis arrivée là parce que je ne pensais pas que ça m’arriverait un jour. Je fais de la céramique pour faire quelque chose de mes doigts au lieu de faire quelque chose avec ma tête ça m’aide".

"Avoir une activité très régulière, pas seulement physique mais aussi intellectuelle par les jeux"

S'occuper l'esprit et le corps, c'est justement ce que préconise le docteur Danchin, cardiologue à l'hôpital Pompidou à Paris, pour faire face au stress.

"Il y a à la fois un travail psychologique à faire avec soi-même, et puis, il y a aussi l’aspect plus physique. En ayant une activité très régulière, pas seulement physique mais aussi intellectuelle par les jeux, on va réduire le niveau de stress qu’on peut être amené à avoir si on ne fait rien".

"Quand on est stressé on fume plus, on fait moins d’activité physique, on mange moins bien"

Le docteur Jean Pierre Houppe est cardiologue et ambassadeur de la Fédération française de cardiologie. Il nous explique pourquoi le stress augmente considérablement nos risques d'infarctus.

"Quand on est stressé on fume plus, on fait moins d’activité physique, on mange moins bien. Le stress va agir à la fois en augmentant tous les facteurs de risque et puis agir également par d’autres facteurs qui sont des facteurs inflammatoires ou de coagulation. Donc la prise en charge c’est de faire en sorte que notre cerveau ne soit pas activé par le stress. La première méthode préventive c’est l’activité physique. C’est vraiment une drogue miracle l’activité physique pour éviter les infarctus. Toutes les méthodes de méditation, de relaxation, de cohérence cardiaque sont efficaces avec parfois, la nécessité de méthode plus approfondies".

Mahauld Becker-Granier (avec C.P.)