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L’hôpital de Laval se prépare à une deuxième vague avec en tête les enseignements de la première

Pour affronter l'éventualité d'une deuxième vague, l'hôpital de Laval se prépare. Pour l'instant la situation reste sous contrôle: sur les 25 lits covid disponibles au plus fort de la crise, 8 lits sont actuellement occupés.

Depuis lundi, le masque est obligatoire en Mayenne dans 69 communes. Une mesure pour freiner la propagation du virus dans le département. Une zone relativement épargnée lors de la première vague. Mais depuis deux semaines, les voyants sont au rouge. Plusieurs nouveaux foyers de Covid-19 ont été identifiés cette semaine.

Aujourd’hui, le service de réanimation est désert. Il n'y a qu'un bruit dans le couloir, celui des clés de Sylvie, la cadre de santé. Derrière les portes, toutes les chambres sont vides. “Tout est prêt. Même le matelas est dans le lit. Ce service-là pendant la première vague, on l’a monté en urgence. Donc, là, les chambres sont prêtes à accueillir les patients”, indique-t-elle.

Malgré un nombre de contaminations élevé dans le département, peu de patients arrivent en soins intensifs, mais les soignants restent en alerte. 

“On a un planning qui n’est pas un planning d’été. On sent que ce n’est pas fini. Pour l’instant, c'est contrôlé. On reste vigilant, motivé. On a un flux qui ne ressemble pas à la première vague”, assure-t-elle. 

Des stocks pour anticiper une deuxième vague

Contrairement au mois de mars, les masques sont désormais obligatoires. Voilà qui rassure Sylvie et son équipe. “Pour nous, c’est aussi une garantie de pouvoir assurer une mission sans être débordé par la situation”, ajoute-t-elle. 

Du personnel reposé et mieux protégé en cas de deuxième vague. Le local de matériel déborde de cartons. Jean-Michel Lacroix gère les stocks de l'hôpital. 

“On a à peu près trois semaines, un mois de gants ici. On a des blouses, des visières, des lunettes et derrière vous avez des masques. On a des stocks supérieurs à trois mois voire six mois. L’hôpital de Laval sera prêt à faire face”, affirme-t-il. 

Le centre hospitalier de Laval stocke du matériel de protection pour approvisionner tous les autres établissements du département.

Laura Taouchanov et Luc Chelma avec Guillaume Descours