RMC

La vaccination des 12-18 ans, est-ce vraiment utile?

Avec l'ouverture de la vaccination aux adolescents le 15 juin, le gouvernement espère atteindre l'immunité collective au plus vite.

C'était initialement la date prévue pour tous les majeurs, ce sera finalement celle des ados. À partir du 15 juin, il sera possible pour les ados âgés de 12 à 18 ans de se faire vacciner, avec autorisation des parents, dans les vaccinodromes et avec le sérum des laboratoires Pfizer, a annoncé mercredi Emmanuel Macron. Pourtant peu d'adolescents sont malades du Covid-19, alors pourquoi vacciner les plus jeunes? 

En fait, en ouvrant la vaccination aux adolescents, le gouvernement espère avant tout arriver à cette fameuse immunité collective qui nous permettrait de reprendre une vie normale. On pourrait l'atteindre en France, s'accordent à dire les épidémiologistes, si au moins 90% des adultes étaient vaccinés. Ou 80% de l'ensemble de la population.

"​C'est un virus particulier, unique, avec un effet âge qui fait que les ados ne craignent pas grand-chose. On n'a eu que 500 cas grave chez eux. On a besoin de vacciner les adolescents pour atteindre l'immunité collective qui est fondamentale. Sans eux, nous n'y arriverons pas et l'épidémie pourrait reprendre", assure ce jeudi sur RMC le Professeur Gilbert Deray, chef du service de néphrologie à l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière à Paris.

>> A LIRE AUSSI - "C'est une lourde responsabilité de décider pour son enfant": la vaccination ouverte aux ados dès le 15 juin, les parents partagés

Les États-Unis en avance

Plus facile donc d'y parvenir si on intègre les adolescents à la campagne de vaccination. Ce qui permettrait par la même occasion d'éviter les fermetures de classe à la rentrée si l'épidémie venait à reprendre de la vigueur. 

Mais selon beaucoup de pédiatres, les ados ont également un intérêt individuel à s'immuniser. Ne serait-ce que pour leur santé mentale. Beaucoup de jeunes ont développé des syndromes dépressifs pendant la crise sanitaire. Vacciner les plus jeunes... D'autres pays s'y sont déjà mis. 2 millions d'adolescents sont déjà vaccinés par exemple aux États-Unis.

>> A LIRE AUSSI - Incendie d'un centre de vaccination dans les Hautes-Alpes: la piste criminelle privilégiée

Pierrick Bonno (avec Guillaume Dussourt)