Le coronavirus aura-t-il un impact sur le marché de l'immobilier?
Dans l'étude réalisée par BVA pour le site Drimki, il ressort que La proportion de Français qui ont l’intention d’effectuer un achat immobilier est en légère baisse par rapport au mois dernier, on est passé depuis le début du confinement de 17% à 15% des Français qui ont un projet dans les 12 prochains mois. C'est une baisse mais on ne peut pas parler de décrochage. Et l’agglomération parisienne est toujours une zone très dynamique avec 21% d’intention d’achat.
On ne sait pas encore si les prix de l'immobilier vont baisser. Le marché de la pierre est sur pause, à l'arrêt total depuis la mise en place des mesures de confinement. Ce qui est sûr, c'est que le moral des Français va jouer un grand rôle. Tant que les dispositions prises par le gouvernement pour soutenir l'activité sont maintenues, l'impact devrait être mineur. Il y aura sans doute a minima une stabilisation des prix, les professionnels tablent sur une baisse de 5 à 10% selon les localités. Cela va aussi dépendre de la réaction des banques, si les taux augmentent par exemple, ce qui est pour l'instant peu probable.
Pas de baisse significative après l'épidémie de Sras
Récemment, le très grand portail immobilier américain Zillow s'est penché sur les conséquences de la grippe espagnole en 1918 et du Sras en 2003. Ce que l'on constate, c'est un effondrement très fort du produit national brut avec une reprise très forte et très rapide elle aussi. Alors que dans une récession plus "classique" l'activité recule plus doucement et revient à la normale plus doucement.
Pendant l’épidémie de SRAS par exemple, les volumes de transactions immobilières à Hong Kong se sont effondrés puisque les acheteurs évitaient tout contact humain. Mais les prix très élevés n’ont pas connu de baisse significative et les volumes sont revenus à la normale dès la fin de l’épidémie.