Le "plan blanc" déclenché à l'hôpital de Trévenans: "Ca ne règle pas le problème structurel"

L'entrée des urgences de Manosque, dans les Alpes-de-Haute-Provence. - BFM DICI
La crise de l'hôpital public continue. Il y a trop de patients à prendre en charge et pas assez de personnel soignant pour s'en occuper. Comme à l'hôpital Nord Franche-Comté installé à Trévenans qui accueille parfois 250 patients par jour, alors qu’il en faudrait 100 de moins pour tourner correctement. Il est le seul dans le coin à assurer la permanence des soins.
Face à cette situation, pas le choix, l'hôpital a activé son plan blanc samedi. Il s'agit d'un dispositif de gestion de crise pour les établissements confrontés à des pics d'activité. Cela permet, par exemple, de mobiliser des moyens supplémentaires. Mais pas de nouveaux recrutements.
Une solution temporaire
Alors, selon Mélanie Meier, aide soignante et secrétaire générale du syndicat CFDT au sein de l'hôpital, ce nouveau plan blanc n'est qu'une solution temporaire face à la saturation de l'hôpital.
“On accueille environ 100 patients de trop par jour aux urgences. Quand vous vous retrouvez avec des patients qui doivent faire leurs besoins sur un brancard derrière un paravent au milieu d’autres patients, ce n'est pas satisfaisant comme prise en charge. Les équipes sont fatiguées parce que ces plans blancs ne nous donnent pas de solution durable, ne règlent pas le problème structurel de l’hôpital. On a peur que les conditions à la rentrée ne soient pas bien meilleures à la rentrée au vu des perspectives de recrutement. Commencer la rentrée dans un tel état de fatigue, ça risque d’être compliqué pour la suite”, assure-t-elle.
Les patients sont invités à appeler le 15 avant de se rendre aux urgences, ou bien de contacter leur médecin traitant.