"Il y avait plus de 11 heures d’attente": le service des urgences de La Roche-sur-Yon saturé

L'entrée des urgences de Manosque, dans les Alpes-de-Haute-Provence. - BFM DICI
Dans certains hôpitaux, été rime avec urgences saturées. C'est notamment le cas en Vendée. La région est envahie de touristes, mais côté hôpitaux, ça ne suit pas. Les services d'urgences des villes de Montaigu, Luçon ou encore Fontenay-le-Comte cumulent les fermetures, faute de personnel.
Résultat, les services qui restent ouverts croulent sous l'afflux de patients, de vacanciers, et saturent. C'est le cas des urgences de La Roche-sur-Yon. Entre les ambulances, un téléphone est installé pour filtrer les entrées aux urgences. Devant, les vacanciers trépignent d'impatience.
“On a appelé le 116 117 et on nous a envoyés sur La Roche-sur-Yon. Il fallait des soins hospitaliers d’urgence, mais celles de Montaigu étaient fermées. J’ai dû mettre 40 minutes pour arriver. Il aurait pu y avoir un service d’urgence à côté et ouvert, surtout en période de vacances. Ça éviterait de surcharger les urgences hospitalières. Il y a vraiment un problème là-dessus”, juge-t-elle.
Et elle ne saurait pas si bien dire puisqu'à l'intérieur Anthony Touzeau, secrétaire général FO de l'hôpital, compte les brancards. Ceux-ci sont entassés dans les couloirs pour accueillir des patients venus de toute la région.
Des soignants qui craquent
“70 patients le week-end dernier. Il y avait plus de 11 heures d’attente. C’est une insécurité totale pour le patient, mais aussi pour le personnel”, estime-t-il. Comme Élodie, infirmière dans le service.
“Comme on a plus de personnes à charge, c’est plus difficile de s’en occuper. C’est pire l’été parce qu’il y a beaucoup de monde. Ce n’est pas de la maltraitance parce qu’on fait le maximum. Il y a des collègues qui débauchent en pleurant ou qui pleurent au travail parce que c’est trop dur à accepter”, pointe-t-elle.
Des collègues qui pour certains, confie la soignante, ont récemment quitté l'hôpital.