Le virus circule avec une croissance plus lente qu'en mars selon les analyses des eaux usées

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Analyser les eaux usées pour mieux anticiper l'évolution du coronavirus. C'est le travail du réseau Obépine. (Observatoire épidémiologique dans les eaux usées)
Depuis le mois de mars, des prélèvements sont réalisés un peu partout en France dans des stations de traitement des eaux usées pour détecter les traces de Covid. L'objectif est de mieux anticiper la circulation de la maladie et pouvoir prendre les décisions adaptées.
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En Île-de-France, les analyses révèlent que le Covid-19 circule à nouveau, et de manière beaucoup plus intense qu'après le confinement.
"On est dans une croissance constante mais beaucoup plus lente"
Vincent Maréchal est professeur de virologie à l'université Pierre et Marie Curie. Il est en charge de la surveillance de ces eaux usées et, selon lui, incontestablement le virus circule à nouveau de manière active. Mais il n'y a pas de pic équivalant au mois de mars dernier.
"Le virus recircule, on a pu le détecter de façon très précoce à partir du 20 juin alors que les données épidémiologiques n'ont montré cette recirculation que fin juillet début août. On est dans une croissance constante mais beaucoup plus lente que ce que l'on a observé lors de la première vague.
Une des explications c'est probablement que la circulation du virus a recommencé plus tôt que ce que l'on avait anticipé et que les mesures barrière que l'on prend ont une efficacité. Ca veut dire aussi que si on veut bloquer au mieux le virus il faut le faire maintenant, et ne pas attendre que le virus circule de façon plus importante."