Un tiers des étudiants de Compiègne positifs au Covid-19: faut-il fermer les universités?

C'est un chiffre alarmant... A l’Université de technologie de Compiègne dans l'Oise près d'un étudiant testé sur trois (32%) s'est révélé positif au Covid-19.
C'est ce qui ressort de la campagne de dépistage massive effectuée après la découverte de 10 cas positifs au Covid-19 dans les locaux de l'école d'ingénieurs de cette université.
183 étudiants sur les 574 testés ont contracté la maladie. Conséquence, les 4.000 étudiants inscrits vont devoir suivre les cours à distance, aucun cours en présentiel ne sera assuré pour les deux semaines à venir.
Un tiers des clusters liés au milieu éducatif
Santé Publique France indique clairement dans son dernier bilan hebdomadaire que les écoles et les universités sont les principaux lieux où des clusters ont été identifiés. Dans le détail, un tiers des foyers épidémiques identifiés depuis le mois de mai concerne le milieu éducatif.
Quelques exemples en plus de Compiègne: 250 à l’école centrale de Lyon, plus de 40 à l’école de management de Strasbourg… On peut également citer Sciences Po, dont le campus parisien est fermé depuis le 19 septembre. En tout, 25 établissements ont dû prendre la même décision.
Quant aux universités qui sont toujours ouvertes, les étudiants y dénoncent les conditions sanitaires et, surtout, l’absence de distanciation physique, le hashtag #BalanceTaFac est apparu sur les réseaux sociaux.
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Le président de l'université de Cergy, invité de RMC, n'est pas d'accord et estime qu'il est tout à fait possible de bien organiser les facultés pour éviter la transmission du virus.
"Nous ne sommes pas à ce jour le lieu où les jeunes se contaminent. C'est par les transports, par les lieux de socialisation. Effectivement par tout ce qui se passe autoru de l'université il y a cette concentration de cas."