"Les handicapés doivent avoir le droit de se marier et de divorcer" s'engage la secrétaire d'Etat Sophie Cluzel sur RMC
Voter, se marier... Autant de droits auxquels les personnes handicapées n'ont pas accès aujourd'hui. Une situation contre laquelle Sophie Cluzel, secrétaire d'Etat aux personnes handicapées entend lutter avec des mesures fortes.
A l'occasion du comité interministériel du Handicap, présidé par Edouard Philippe, ce jeudi, le gouvernement entend tenir la promesse d'Emmanuel Macron durant la campagne présidentielle: simplifier, améliorer la vie des personnes handicapées.
Aujourd'hui, ce sont 300.000 handicapés qui n'ont pas le droit de mettre un bulletin dans l'urne par décision de justice. Il s'agit principalement des personnes avec un handicap mental et psychique. Une forme de discrimination, dénonce Sophie Cluzel sur RMC: "Il faut émanciper les personnes handicapées. La personne handicapée doit avoir les mêmes droits que tous les autres citoyens. Nous devons voir les personnes handicapées comme des citoyens à part entière et non plus des citoyens à part comme souvent c'est le cas".
Une partie du code électoral sera donc abrogée. "On essaye d'instaurer le droit de vote pour les élections européennes" et que chacun puisse voter librement aux élections municipales de 2020.
"L'autorisation d'un juge pour se marier"
Autre mesure phare annoncée en avant-première par Sophie Cluzel dans "Bourdin Direct": "Les personnes handicapées doivent avoir le droit de se marier et de divorcer". Pour se marier, se pacser ou divorcer, les majeurs protégés sous tutelle doivent demander l'autorisation à un juge. La secrétaire d'Etat assure que le code civil sera modifié d'ici le début de l'année.
Enfin, la secrétaire d'Etat, lors d'un échange en direct avec une maman d'un enfant handicapé a précisé plusieurs éléments, notamment pour les dossiers d'allocations, Sophie Cluzel a annoncé que dans les cas des adultes handicapés, "Le dossier ne sera désormais fait qu'une seule fois, auprès de la MDPH, pour une allocation à vie".
Quant au dossier des AVS, véritable casse-tête pour des familles et des établissements scolaires, la secrétaire d'Etat a précisé que sur "Sur 300 000 élèves handicapés, la moitié a besoin d'être accompagnés. On souhaite que l'auxiliaire soit le même sur un cycle scolaire, pas changé chaque année".