Les PME françaises qui produisent en Chine inquiètent de l'épidémie de Coronavirus
La ligne d'assemblage de l'A320 d'Airbus à Tianjin, près de Pékin, a été fermée pour une durée indéterminée. Le géant aéronautique n'est pas le seul touché par les conséquences de l'épidémie de coronavirus en Chine. Depuis lundi dernier, une partie des usines du pays sont à l'arrêt à cause de l'épidémie de coronavirus. Reprise prévue lundi prochain au plus tôt. Parmi les entreprises françaises concernées, PSA, Renault, Valéo, Suez ou encore Sanofi.
Christine Lagarde, présidente de la BCE, s'est dite mercredi inquiète que le virus "ajoute une nouvelle dose d'incertitude" dans le contexte économique actuel. C'est aussi le cas de PME françaises qui produisent en Chine.
À la tête d'une société qui produit des plateformes suspendues, Bruno Patron est inquiet. Sa filiale chinoise, pourtant installée à 800 km de Wuhan, reste fermée au moins jusqu'à lundi prochain sur décision des autorités locales. "L’usine est à l’arrêt. La production ne va pas redémarrer avant la fin du mois de façon pleine et entière", explique-t-il. Une fermeture qui a des conséquences financières pour l'entreprise.
"Les charges fixes, elles, continuent de tomber. Les salaires doivent être payés, les loyers doivent être payés... Maintenant à savoir s’il sera possible le manque de chiffre d’affaire sur le reste de l’année, l’avenir nous le dira", indique-t-il.
Des conséquences sur le marché européen
Même problématique pour la société de dispositifs médicaux de François Berry installé dans le Puy-de-Dôme. Sa filiale chinoise représente 8% de son chiffre d'affaire. Pour lui, les conséquences sur le marché européen vont bientôt se faire sentir.
"Ça va bloquer aussi, pour les envois sur l’Europe où il y a beaucoup de pays qui restent en rupture notamment dans l’électronique. Ça vient pratiquement tout ce pays", confesse-t-il.
Le chef d'entreprise espère que l'épidémie stoppera bientôt sa progression et que son usine pourra rapidement rouvrir afin de relancer l'activité.