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Masques : pourquoi les prix vont baisser à la rentrée ?

Le prix des masques devrait baisser de moitié à la rentrée. Une aubaine alors que ce nouveau poste de dépense représente environ 228 euros par mois pour une famille de quatre personnes.

Indispensable depuis le début de la crise sanitaire depuis que l’on en a en quantité suffisante, le masque est obligatoire dans les transports, les lieux publics clos, et même désormais à l’extérieur dans de nombreuses villes. Il représente désormais un nouveau poste de dépense non négligeable pour les Français, avec 228 euros par mois pour une famille de quatre personnes assurait Le Parisien le mois dernier.

Mais bonne nouvelle, son prix en grande surface pourrait bientôt baisser. Selon une enquête publiée par Le JDD, son coût pourrait même être divisé par deux dans certaines enseignes de la grande distribution. Une boîte de 50 masques chirurgicaux, aujourd’hui facturée en supermarché ou en hypermarché, en moyenne 25 euros, s’achètera environ 12 euros 50, à la rentrée.

Toujours selon le JDD, Intermarché aurait déjà prévu une page spéciale dans son catalogue de promotion de la rentrée. Carrefour confirmerait également une baisse du prix de ces protections dans le courant du mois de septembre même si l’enseigne assure ne pas vouloir entrer dans une guerre des prix.

Multiplication des fournisseurs

Une baisse des prix qui s’explique par une diminution des coûts de production. En effet, la grande majorité des masques que nous achetons en France et que nous portons provient de Chine. En sortie d’usine, là-bas, le masque coûte aujourd’hui 70% moins cher qu’au plus fort de la crise : 7 centimes d’euros désormais contre 20 centimes d’euros au printemps.

Principale explication à cela : les fabricants chinois sont bien plus nombreux aujourd’hui. Ils étaient 6.000 avant la crise ils sont désormais 74.000. Le marché est plus grand, la production est plus importante et donc les prix en sortie d’usine baissent. Et les coûts de transport baissent aussi…

D'abord écouler les stocks

Pour faire face à l’urgence, au plus fort de la crise, les masques chinois arrivaient en France par avion, un mode de transport très rapide mais aussi très onéreux. Pour preuve : lorsque vous achetiez un masque, le transport par avion représentait près de la moitié du prix ! À présent, les grandes enseignes misent sur l’anticipation.

Elles anticipent une hausse de la demande à la rentrée pour faire face à une éventuelle deuxième vague. Comme elles ont déjà des masques en stock, lorsqu’elles passent commande auprès de leurs fournisseurs, elles acceptent des livraisons par bateau. C’est bien moins rapide mais ça réduit les coûts et ça permet de le répercuter sur le prix de vente…

Mais alors dans ce cas pourquoi les prix des masques ne baissent pas dès maintenant ? Parce que tous les acteurs de la grande distribution et les grossistes ont constitué d’immenses réserves de masques pendant la crise sanitaire. Des masques qu’ils ont achetés à prix d’or. Il faut donc d’abord écouler ces stocks. Et on ne peut pas faire n’importe quoi avec les prix car la vente à perte, c’est à dire la vente en dessous du prix d’achat, est interdite en France.

Margaux Bourdin