Mort de 4 médecins dans l'Est: "C'est absolument dramatique et il y en aura d'autres"
Les 4 derniers médecins décédés étaient en première ligne face à l'épidémie, ils avaient tous contracté le virus ces dernières semaines. Deux médecins généralistes ont succombé au virus: un médecin de 60 ans, décédé moins d'une semaine après son hospitalisation, en Moselle. Un généraliste de 68 ans, exerçant dans un village de Haute-Saône. Il avait participé, en février dernier au rassemblement évangélique à Mulhouse, point de départ du foyer épidémique dans le Grand Est.
Les deux autres exerçaient dans le Haut-Rhin, l'un des principaux foyers épidémiques. L'un d'eux, gynécologue dans une clinique de Mulhouse, a contracté le virus pendant une consultation avec une patiente infectée d'après l'établissement, âgé de 66 ans, il est finalement décédé samedi.
"J'ai l'impression de perdre quelqu'un de ma famille"
Un généraliste de 70 ans, aurait été en contact direct avec des patients contaminés. Il est mort à l'hôpital de Colmar où il était hospitalisé depuis 1 semaine. Un choc pour ses patients. Ce médecin était le médecin de famille de Tania. Pour elle, ce sont 20 ans de son histoire familiale qui s'écroulent: "C'est très dur, il a soigné mes grands-parents, il a soigné mes parents. J'ai l'impression de perdre quelqu'un de ma famille et c'est dur".
Atteinte de problèmes au cœur, elle trouvait tous les mois du réconfort chez son généraliste: "Quand il me voyait, il me demandait toujours comment ça allait. C'était quelqu'un de très attentionné dans ce qu'il faisait".
Des médecins en première ligne et frappés de plein fouet par le virus. Pour Claude Bronner, vice-président de la Fédération des médecins de France, difficile d'exercer en toute sécurité: "On est complètement à poil, on n'a même pas les liquides pour se nettoyer correctement. C'est absolument dramatique. On voit bien que les médecins paient leur tribut. Il est évident qu'il y en aura d'autres, c'est inévitable".
Ce professionnel réclame des surblouses et du gel hydroalcoolique pour tous les personnels soignants confrontés au virus.